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LES TOPONYMES DE BOUEE
Mise à jour : 6 décembre 2022
Alain Monnié

Cette page est amenée a être constamment mise à jour.
Elle est un travail d'amateur, elle n'a pas la prétention d'être un ouvrage d'historien ou de spécialiste de la toponymie.
C'est en utilisant le travail de linguistes, d'historiens, de géographes et en consultant de nombreux ouvrages et sites Internet que je suis arrivé à mes modestes propositions qui ne restent toutefois qu'une explication parmi d'autres.
La toponymie reste une science très approximative pour un néophyte comme moi et mon but a été surtout de découvrir les différents villages et lieux-dits de ma commune en essayant de définir l'origine de leur nom. Je suis bien conscient que cette page est certainement pleine d'erreurs. Il faut la considérer plus comme un exercice que comme un travail scientifique abouti.
En tout c'est plus honnête que la démarche qui consiste à inventer de toute pièce des toponymes soit-disant bretons en méprisant l'héritage de nos aînés. voir ici

Mes sources Généralités sur la toponymie la carte de Bouée Cartes anciennes

Les noms de la liste sont ceux qui sont en usage aujourd'hui, Cliquez dessus pour les détails
Les orthographes différentes connues sont précisées, elles sont souvent plus proches du sens premier.

Nom actuel

sens premier proposé

Nom actuel

sens premier proposé

Aulnaies (marais des)

Marais avec des aulnes

La Renardière

Le lieu aux renards

Batard

Pré en contre bas

La Roche (Le marais de)

Le marais du rocher

Bel Air

Lieu de culte de Belenos (Beler)

La Rochetonnerie

La colline aux chênes

Billac (prés de)

Prés aux mortas

La Rouzinière

Les roseaux

Bouée

Le bon gué, le marécage,

La Vigne de Meaux La Vigne Glemeau

Couébas

L’extrémité du bas

La Violière

Le sentier

Fresnier (marais du)

Marais avec des frênes

Lavau (Ile de)

Île vaseuse ou le passage sur la Loire

La Babinais

La maison de Babin

Le Bas Croisac

Le croisement (Bas)

La Barbelois

La broussaille au bord de Loire

Le Bois Giraud

Le bois de Giraud

La Basse Bignonnais

La source jaillissante (Bse)

Le Calvaire de la Tiolais

Le calvaire du terrain à tuile

La Basse Noë

La prairie inondable (Bse)

Le Carriaud

Le chemin creux

La Basse Raudière

L’endroit inculte (Bse)

Le Champ Blanc

Le champ saumâtre

La Baudrais

Le marécage

Le Champ Mainguy

Le champ de Mainguy

La Bazillais

Chez Bazille - L’île du bas

Le Châtelier

Le château

La Bessardais

Le manoir de Julien Bessard

Le Désert

Le terrain infertile

La Bignonnais

La source jaillissante

Le Domaine

Le domaine de Bouée

La Bouquinais

L’entrée, la passe

Le Fief Brisset

La terre de Brisset

La Boutonnais

Les frênes au bout du village

Le Fief Guilloux

La terre de Guilloux

La Bresse

Le marécage

Le Gué

Le gué

La Brunelais

La maison de Brunel

Le Haut Chemin

La route antique

La Chaussée

La digue

Le Haut Croisac

Le croisement (Ht)

La Chênelais

Le chenal

Le Lavazais

La vasière ou le gué

La Coquerais

Le village gaulois

Le Méréal

Non déterminé

La Cornais

Le monticule de pierre

Le Mont des Ormes

L'ormaie ou la colline aux ormes

La Cour de Bouée

La seigneurie de Bouée

Le Moulin de Rochoux

Le moulin sur le rocher

La Cour de la Babinais

Le domaine de la Babinais

Le Nouix

La prairie inondable

La Croix Boisard

Le carrefour du bosquet

Le Perron

La pierre ou le quai

La Douais

La douve

Le Tertre Rouge

La colline du prieuré (le Tertre)

La Gautrais

Le bois, la forêt, le bosquet

Les Prés chintres

Les bandes de terre

La Haie-Mainguy

Le bosquet de Mainguy

Les Foliettes

L’endroit feuillu

La Haute Bignonnais

La source jaillissante (hte)

Les Margats

Les marais incultes

La Haute Division

La limite de la Cour de Bouée

Les Mortiers

Le trou d’eau

La Haute Noë

La prairie inondable (Hte)

Les Philippières

La maison de Felip

La Haute Raudière

Le terrain inculte, dur (Hte)

Les Prés couronnés

Les prés ceinturés

La Hunelière

L’aulnaie

L’Orme Bodin

L’orme qui sert de borne

La Meignennerie

La chaudronnerie

Loteau (marais de)

Marais boueux

La Musse

Le passage

Lunelais

L’aulnaie

La Noé Durée

La prairie inondable

Mauperthuis

Mauvais passage

La Paclais

Le pâturage

Neuve (Île)

L’île récente

La Passardais

La maison de Passard

Pipy (Ile)

L’île en l’honneur de Pipy

La Pièce Neuve

La prairie neuve (la Prée neuve)

Rohars

Les Rochers

La Plaine

La plaine

Rudesse

La pierre

La Priourais

La zone argileuse

Syl (étier du)

Non déterminé

   

Vasoux (Ile du)

L’île boueuse ou le gué sur la Loire

 

 

Aulnais
(marais des)

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Marais plantés d'aulnes
Aulnais, aulnaie ou aunaie, ces mots désignent un lieu planté d'aulnes, arbres du bord des eaux, voisins du bouleau, dont l'espèce la plus courante est le vergne (ou verne) et essence prédominante des terres humides dans la préhistoire et l'antiquité.
Il n'y a pas vraiment de doute sur cette origine le sens convenant parfaitement à ce marais voir aussi Lunelais et l'Hunelière

Batard

Bâtard

Batar

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Pré en contre-bas ou la digue
Un pré bâtard est un pré en contrebas dont il reçoit les écoulements.
Le mot pourrait être composite : basse +terre ce qui expliquerait le pré bâtard.
Au XIe siècle on trouve le mot bastard, du latin médiéval bastardus, qui veut dire d'origine incertaine.
Bastard en vieux français désigne aussi une digue.
Compte tenu de la position de ce lieu-dit l'explication du pré en contre bas, un pré bâtard, semble la plus plausible mais la digue pourrait aussi se justifier par la position du lieu-dit.

Bel Air

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Le lieu où l'on vénère le dieu gaulois Bélénos, le bel endroit
Bel peut signifier beau dans les noms de lieux mais l'origine en est quelquefois Belenos le dieu celtique représentant la force de l'homme jeune et assimilé à l'Apollon romain. Il a souvent été christianisé sous le nom de St Michel. Le Mont Saint Michel s'appelait autrefois Tombelaine c'est à dire Tombe–Belen, le rocher de Belenos.
Belenos était très vénéré par les Gaulois et a donné beleg (prêtre) en breton. Dans ce cas Bel-Air viendrait de Beler qui est une variante du nom Belenos.
C'est aussi l'explication donnée couramment pour les noms comme Bellevue, Belle île, Belle Étoile, Beau soleil, Beau rivage etc...
L'existence d'une route appelée Haut Chemin qui y mène laisse supposer que la route qui y mène est très ancienne. (Voir Le Haut Chemin)
Il est à noter que non loin de Bel Air un lieu-dit pièce de Belle Vue se trouve près de la Bessardais et Beau Temps près du Haut Chemin.
La configuration d'un Haut Chemin et Bas chemin menant à Bel Air se retrouve également, et ce n'est sans doute pas un hasard, à Lavau notre voisine.

Cette explication m'a été contestée par deux correspondants qui, récemment, ont bien voulu me faire part de leur scepticisme. Aussi je me propose de revenir sur ce toponyme après avoir consulté les documents qu'ils m'ont indiquées.
Il semblerait que la référence à Belenos ne soit pas aussi évidente que me l'ont fait croire les multiples sources que j'avais pu consulter sur Internet mais qui, je le reconnais volontiers, ne sont pas l'oeuvre d'autorités en la matière.
A suivre...

(prés de) Billac

Les Billac

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Les prés de mortas, troncs d'arbres fossilisés
En français, bille veut dire pièce de bois de la grosseur d'un tronc, destinée à être équarrie et débitée.
En latin médiéval on trouve billa, en latin vulgaire et en gaulois bilia, ce qui signifie branche, tronc d'arbre (du gaulois bilio qui signifie arbre).
Ac est un suffixe gallo-romain (acum) qui signifierait dans ce cas le champ.
Dans les marais de Bouée il y aurait des traces de mortas c'est à dire des arbres grillés par l'eau de mer il y a environ 5000 ans lorsque celle ci a recouvert les forêts. Les troncs fossilisés sont enfoncés dans la tourbe et deviennent durs comme de la pierre lorsqu'ils sont extraits de la tourbe.

Bouée

Boué

Boée

Boüai

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Le bon gué, le marécage
A noter que les cartes anciennes écrivent la plupart du temps Boué sans e.
Dans un aveu féodal pour la Baronnie de la Roche en Savenay du 9 novembre 1462 il est écrit Boée.
Le nom peut venir de Bawa ou Baua en gaulois et latin vulgaire qui veut dire vase, boue, limon et qui se disait boe en gallo et vieux français du XIIème siècle.
.
Fraslin parle de bog mais ne précise pas la langue quoique bog veuille dire boue en anglais de Shakespeare et serait d'origine gaélique.
Les auteurs qui parlent de bau-ata n'en précisent pas non plus l'origine mais tous ces mots signifieraient la boue, la vase.

Bouée pourrait aussi désigner un lieu propre à la traversée de la Loire ou au moins à son accès.
En effet Boué(1) commune de l'Aisne est dénommée Bonum Vadum dans un document de 1227, ce qui signifie le bon gué. Cette appellation pourrait aussi fort bien s'appliquer chez nous.
De même Auboué village de Lorraine signifierait bonus (bon) + vas (gué)
Vadum a souvent été utilisé dans les toponymes et signifie en latin: gué, banc de sable, passage d'un fleuve mais aussi eaux des fleuves, de la mer en poésie.
Le mot a été souvent transformé en Vez, Wez, Vas.
En abréviation médiévale Boe signifie bon ou bonne.
Bonum vadum donnant Bowez ou Bovez, par exemple, l'évolution en Boué ou Bouée en découle facilement.
A noter que le mot gué est apparu vers le XIème siècle et viendrait d'après le dictionnaire de l'accadémie française du francique wad qui lui même est vraisemblablement soit issu du latin vadum, soit possède une origine commune.
Ce qui est intéressant dans cette hypothèse c'est qu'elle correspond tout à fait à la configuration topographique et se trouverait totalement justifiée.
Des textes médiévaux amèneront peut être un jour une confirmation, à l'instar d'autres villes, pour peu que notre commune y soit mentionnée dans une orthographe ancienne, pour l'instant nous en sommes au stade des probabilités.

Bouée pourrait aussi trouver son origine dans bovata qui signifie pâturage à bœuf en latin.
Même si l'hypothèse des verts pâturages est séduisante il ne faut pas oublier que ce n'est qu'à la suite de l'assèchement des marais au XIIIème et XIXème siècles que Bouée a développé son élevage et que jusque là la caractéristique du lieu n'était sans doute pas les prairies à bovins mais plutôt les étendues marécageuses et la proximité du fleuve.

Les marais, les pâturages mais aussi bien sûr l'accès guéable pour la traversée de la "Rivière de Loire" ce sont les explications les plus courantes.

(1) On a Boué dans l'Aisne, Bouer dans la Sarthe, Auboué en Lorraine.

Couébas

Couestas

La Couette

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L'extrémité de Bouée
Coue en vieux français vient du latin cauda qui a donné cou, coué, coua qui veut dire queue et même extrémité de terrain.
Bas signifie en bas ou d'un intérêt médiocre
Mais Couébas venant sans doute de Couestas ne signifie que l'extrémité d'autant qu'un texte ancien décrivant les biens du Prieuré du Tertre parle des prés de la Couette.
Des personnes s'appellent Coué : Nom porté dans l'Ouest (56, 44, 49), il désigne celui qui est pourvu d'une queue (cauda) C'était en principe un sobriquet appliqué à un Anglais, l'imagination populaire ayant voulu que les Anglais fussent dotés de cet appendice.
Le sens de queue me semble la plus plausible et pris dans le sens d'extrémité c'est à dire le village qui se trouve à l'extrémité.

Fresnier
(marais du)

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Marais planté de frênes
Vient de l'arbre le frêne.Le frêne a donné fresnée, fresnoi, fresneau en différents dialectes qui veulent dire frênaie c'est à dire un lieu planté de frênes. Peu de doute pour cette explication, d'autant que le frêne est une espèce très courante dans les marais de Bouée et utilisée dans les haies et le Fresnier étant une ancienne île située au Nord du marais sur la commune de Lavau.
Au XIIIème siècle une frênaie se disait fragnée.

La Babinais

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la maison de Babin ou la rive du bas
La Babinais se prononçait Babinaï
- Pourrait se décomposer en bas + binais
- Binot, bineau veut dire monceau, petit tas en Normandie
- En vieux français baine signifie une rive qui baigne dans l'eau
- Peut venir de balneus qui a donné bain et baine en vieux français, on aurait donc la rive ou la colline du bas
- Baeun signifie bain en gallo, à rapprocher de baine
Mais sans doute le nom vient-il d'un premier occupant Babin
- Babin : Nom surtout porté dans le Poitou et en Vendée. Il est de formation onomatopéique, et peut désigner celui qui fait la moue ou encore celui qui bégaie ou encore un personnage niais au moyen âge.

La Barbelois

Barbeloie

La Barbelais

La Barbeloire

La Barbe l'oie

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Le terrain brousailleux en bord de Loire
- De barbelure ? Aspérité disposée en barbe d'épi, barbelé.
- De barbe ou barbier ?
En nom de lieu barbe peut dire haie, taillis que l'on coupe régulièrement. Une barbe est un endroit broussailleux qui viendrait du latin barba qui veut dire barbe, barbu
- Ressemble à barbelé adj. et n. m. XIIe siècle, barbele, " hérissé de pointes ". ancien français barbel, " pointe, dent, barbelure (d'une flèche) ", du latin barbellum, diminutif de barba, " barbe ".
Le taillis en bord de Loire semble intéressant et correspond à la situation du toponyme.
A signaler que la Barbelois est près de Mauperthuis qui veut dire mauvais passage et en face de la Rouzinière qui vient de roseau, ces toponymes se complètent bien.

La Basse Bignonnais

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La Source jaillissante
- Bignon signifierait une source jaillissante et Onno en gaulois veut dire cours d'eau.
- Bugnon = source en celtique, gaulois.
- Bugnon viendrait du patois bunyon, bounyon " source, jaillissant en général à fleur de terre ou dans un buisson ".
- Il se peut que certains Bugnon ou Bougnon signifient aussi " petite éminence " et provienne du patois bounyi " bosse "
- On a aussi bigne ou bigno qui peut vouloir dire aussi petite prééminence.
Sa situation entre le Haut Chemin et Bel Air confirmerait l'origine gauloise (voir ces mots).
La Bignonnais, le Bignon ces toponymes sont courant et l'origine en semble bien celtique.
L'explication la plus courante pour Bignon est une source jaillissante mais on trouve aussi : ruche ou tronc d'arbre (bugnon).Une bosse ou prééminence est aussi une explication très plausible
La Basse et la Haute Bignonnais ne sont que des variations habituelles de toponymes.

La Basse Noë

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La prairie inondable (basse)
Nom gallo qui désigne une prairie inondable, Noë se retrouve dans de multiples toponymes habités ou nom et quelquefois sous la forme francisée de noue, nouis, nouy, nouelle etc.…
L'origine en serait nauza qui veut dire terrain humide en gaulois.
Noé est très souvent associé avec le nom d'une personne dans les micro toponymes.
Aucun doute, tous les historiens et spécialistes sont d'accord sur le sens du mot noë.

La Basse Raudière

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L'endroit rude
Raudus, rodus, rudus signifie une masse non travaillée, une chose grossière et imparfaite ou même tout simplement une pierre chez les poètes latins.
C'est un toponyme très usité en France dont l'explication en rude est assez logique dans le sens de terrain brut ou pierreux.

La Baudrais

La Boudrais

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Le terrain boueux
La racine pré romane baldr, bauldr a le sens de terrain boueux.
Une baudrerie est également désignée comme un endroit boueux par le glossaire de l'IGN
Ce sens ne paraît pas être mis en doute d'autant qu'il correspond parfaitement à la topographie.

La Bazillais

La Bazillière

La Basilais

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Chez Bazille - L'île du bas
La décomposition du mot en Basse + Île (Basse isle) est logique et à rapprocher de la Grande Île située un peu plus haut.
L'explication de Basse Ile correspond bien à la situation de ce village, la consultation de la carte d'Estuarium étant très instructive à ce sujet, bien que la Bazillais ne soit pas vraiment une île mais plutôt une presqu'île.
D'autre part l'orthographe du nom sur la carte de Cassini va bien dans le sens de basse île, Basillière.
Dans la liste des biens du prieuré du Tertre de 1469 il est fait mention d'un clos de vigne de la Basilais.
Les noms Bazile ou Bazillais qui vient de Basile ou Basille sont fréquents dans l'Ouest et des Basile ou Bazille ont habité à Bouée.
De fait au XVIIe un Pierre Bazille était sieur de la Bazillais. Peut être ne faut-il pas chercher plus loin...

La Bessardais

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Le château de Bessard
La Bessardais est un manoir du XVIIIème sans doute construit par Julien Bessard Nous sommes dans un cas évident où le lieu porte le nom de celui qui a bâti le bâtiment ou en tout cas de la famille Bessard.

La Bignonnais

Bignonnais

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La Source jaillissante
- Bignon signifierait une source jaillissante - Onno en gaulois veut dire cours d'eau.
- Bugnon = source en celtique, gaulois.
- Bugnon viendrait du patois bunyon, bounyon " source, jaillissant en général à fleur de terre ou dans un buisson ".
- Il se peut que certains Bugnon ou Bougnon signifient aussi " petite éminence " et provienne de patois bounyi " bosse "
- On a aussi bigne ou bigno qui peut vouloir dire aussi petite prééminence.
Sa situation entre le Haut Chemin et Bel Air confirmerait l'origine gauloise (voir ces mots).
La Bignonnais, le Bignon ces toponymes sont courant et l'origine en semble bien celtique.
L'explication la plus courante pour Bignon est une source jaillissante mais on trouve aussi : ruche ou tronc d'arbre (bugnon). Une bosse ou prééminence est aussi une explication très plausible
La Basse et la Haute Bignonnais ne sont que des variations habituelles de toponymes.

La Bouquinais

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La passe, l'entrée du port, le détroit
Bouque en vieux français signifie bouche, ouverture, entrée, passe, de bucca en latin qui veut dire bouche mais aussi cavité, ouverture.
Une bouque en marine est un détroit, un canal, ce mot est encore usité. Il correspondrait bien à sa situation en bord de l'étier de Rohars et la Bouquinais pourrait très bien être la première entrée (port?) de Bouée à partir de la Loire.
Cet abri aurait été ensuite déporté vers le lit de la Loire comme c'est le cas pour tous les paléoports de l'estuaire.
L'analyse de la carte Estuarium, de la position géographique du village et de l'histoire des ports d'étiers, m'incite à penser que la Bouquinais a pu être l'accès à la Loire par l'étier de Rohars, en tout cas le passage qu'empruntaient les habitants pour remonter le chenal, même si ce n'est pas l'origine du nom.

Autre explication : un premier habitant nommé Boquin, l'évolution du o en ou étant une évolution classique en parler local (Bernard David).

La Boutonnais

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Les frênes au bout du village, la butte aux frênes ou le bout du cours d'eau
- Bout peut simplement vouloir dire au bout du village ce qui est la réalité puisque nous sommes dans une impasse (bouton, boutet) ou pourrait signifier une butte.
- Onno en gaulois veut dire cours d'eau, Onenn signifie frêne en gallo et se retrouve couramment dans les noms de lieux composés
- Onnenn veut aussi dire frêne blanc en breton.par exemple boez-onenn en gallo voudrait dire le bois de frênes
- Mais aussi, Bustum en latin est un lieu où l'on brûlait les morts, cendres, ruines d'une ville
Les explications sont toutes plausibles, les frênes au bout du village mais aussi l'impasse et le cours d'eau.
Un toponyme encore à préciser

La Bresse

La Bresle

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Le marécage
La Bresse est une région dont le vocable est issu de brixia mot vraisemblablement d'origine gauloise et de la même famille que bracu ou braco qui a donné brixia, bray et bresse, cette dernière forme désignant au 11ème siècle le marécage. Autre forme bricia, braye, brai en vieux français qui veut dire boue.
Pas de doute sur la signification de Bresse toponyme assez courant et dont l'origine est acceptée par tous les spécialistes.
L'explication est en outre entièrement confirmée par la topographie.

La Brunelais

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L'habitation de Brunel
Désignerait la ferme ou le domaine de celui qui s'appelle Bruneau, Brunel.
Il existait un Brunel capitaine à Rohars de la Maria en 1552, c'est donc un patronyme qui a eu cours à Bouée.
Seule explication que j'ai trouvée mais qui demande à être confirmée par des recherches plus précises.
Un toponyme descriptif n'est évidemment pas à exclure.

La Chaussée

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L'élevation de terre pour retenir l'eau ou l'ancien chemin gaulois
- Digue élevée pour servir de chemin.
- Écueil allongé et dépassant de peu le niveau de la mer.
La Chaussée, la Vieille-Chaussée peuvent aussi désigner une ancienne voie antique.

La Chênelais

La Chenelais

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Le chenal
- En ancien français chanel, chenel, chinal, chenaul sont des mots provenant du latin canalis, qui a donné canal, chenal, chéneau
- Un chenal est un étroit passage, naturel ou artificiel, permettant de naviguer entre des rochers, des bancs, des îles, ou reliant un port à la haute mer.-
- Pourrait venir de l'arbre, le chêne, mais Cassini orthographie chenelais sans accent.
- Chenel est aussi un patronyme courant.
La définition du chenal s'accorde pleinement à la topographie du lieu si on se situe dans le cadre de la carte de l'estuaire.

La Coquerais

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Le village gaulois
Gallus en latin veut dire coq mais aussi gaulois.
Le nom aurait été donné aux celtes par Jules César parce que, dit-on, il y avait un coq dans tous les villages, mais peut être ne s'agissait-il de sa part que de mettre l'accent sur leur caractère guerrier (ou vaniteux...).
Plus sérieusement l'origine en est sans doute le nom donné aux gaulois par les grecs, les Galates, peuple celte d'Asie Mineure que les romains ont repris à leur compte.
Il n'y aurait donc jamais eu de coq gaulois, quel dommage !
Mais ce qui est sûr c'est qu'en latin gallus signifie bien gaulois et coq.
N'aurait on pas ici à l'origine un nom latin en désignant un lieu fréquenté par les gaulois dans cette partie de Bouée dont des toponymes laissent supposer une présence celte ? Le nom aurait été ensuite francisé de façon erronée.
A noter qu'il y a peu de lieu-dit approchant sur le site de l'IGN : 3 en tout

La Cornais
(passage à niveau)

La Carnais

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La bute de pierre
Sur la carte de Cassini est noté Carnais comme l'île Carnais en face de Rohars devenue Le Carnet.
Carn, cairn désignent dans les pays de langue celtique un tas de Cailloux à vocation généralement funéraire.
Serait on ici en présence d'un ancien cairn, tombe néolithique ?
L'orthographe de Cassini, la topographie confirment la possibilité de la signification du monticule de pierres, tombeau ou non.
D'ailleurs auprès de la Cornais nous avons aussi les Chaillereaux (Malville) qui signifient également les cailloux, les rochers. A noter que le village de la Basse Cornais est sur Malville et que la Cornais désigne le passage à niveau séparant Bouée de Malville mais aussi la maison du garde-barrière démolie récemment après un incendie. Or cette maison était bien sur Bouée.
Toutefois M. Bernard David m'a signalé que la carte de Cassini abonde en cacographie* et que des archives locales, antérieures, indiquent Cornais.
On ne peut donc en déduire que l'ortographe ancienne est obligatoirement celle de Cassini.
*cacographie : erreur d'orthographe.

La Cour de Bouée

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La Seigneurie de Bouée
Cour au Xe siècle, cort, " espace découvert entouré de murs ".
Du bas latin curtis, " enclos comprenant maisons et jardins ", lui-même du latin classique cohors, cohortis, " cour de ferme, basse-cour " et, par extension, " division d'un camp militaire ".
En latin médiéval on a cohors, cohortis, enclos, cours d´une ferme, basse-cour, devenu en ancien français cort, curt, court, cour de la ferme, puis domaine rural, village.
Cour peut signifier un domaine rural, une propriété rurale, une ferme, une exploitation agricole.
Au Moyen Age le mot désigne une exploitation agricole; ensemble d´exploitations, regroupées géographiquement, souvent placée sous l´autorité d´un seigneur.
Le latin cortile a donné l´ancien français courtil, jardin
Ici la Cour désigne bien le domaine de la seigneurie de Bouée

La Cour de la Babinais

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Le domaine de la Babinais - voir La Babinais
Cour au Xe siècle, cort, " espace découvert entouré de murs ".
Du bas latin curtis, " enclos comprenant maisons et jardins ", lui-même du latin classique cohors, cohortis, " cour de ferme, basse-cour " et, par extension, " division d'un camp militaire ".
En latin médiéval on a cohors, cohortis, enclos, cours d´une ferme, basse-cour, devenu en ancien français cort, curt, court, cour de la ferme, puis domaine rural, village.
Cour peut signifier un domaine rural, une propriété rurale, une ferme, une exploitation agricole.
Au Moyen Age le mot désigne une exploitation agricole; ensemble d´exploitations, regroupées géographiquement, souvent placée sous l´autorité d´un seigneur.
Le latin cortile a donné l´ancien français courtil, jardin
Ici la Cour désigne bien un domaine noble doté d'un manoir avec une chapelle et une fuie, tour servant de colombier. Le manoir fut délaissé par les propriétaires qui étaient aussi châtelains de la Cour de Bouée et aucune trace ne subsiste des anciens édifices. Seul l'étang témoigne du passé important de ce domaine.
( B. David)

La Croix Boisard

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La croix de Boisard ou le carrefour du bois
Il existe effectivement en ce lieu la Croix de la vigne de Meaux qui date du XIXe siècle
Le mot croix provient très souvent de croisement, carrefour.
La croix de Boisard mais ceci demande confirmation car croix pris dans le sens de croisement et boisard dans le sens de bois ou bosquet est aussi très plausible.

La Douais

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La douve
En Bretagne douez veut dire fossé, douve et douet signifie mare, lavoir, abreuvoir
A rapprocher de Dou, doua, douat, doube, doue, douè qui sont des termes de différentes régions ayant tous un rapport avec l'eau
Compte tenu de la situation du lieu, une douve semble bien être l'explication la plus probable

La Gautrais

La Gautray

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Le bosquet, la forêt ou la maison de Gautier
- Gaut, gaud signifie bois, forêt en langue romane (et gauloise selon certaines sources)
- Gautrais : Nom rencontré dans l'Ouest (35 notamment) Sans doute une variante graphique de Gautret, diminutif de Gauthier (voir ce nom)
- Gauthier, Gautier, Gautié peuvent être d'origine germanique, Waldhari (wald = qui gouverne + hari = armée), dans lequel le d s'est assourdi en t.
D'autre part Gautier avant d'être un patronyme désignait souvent un bucheron au XIIème siècle mais aussi un homme du peuple ou un bon vivant.
Beaucoup d'explications se rapprochent de la forêt, du bois et si la maison de Gautier (ou approchant) est possible, le bosquet, la forêt est plus probable d'autant que ce lieu se trouve près des Foliettes dont la signification probable est un lieu feuillu, ombragé.

La Haie Mainguy

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La maison de Mainguy avec un bois, un bosquet, une clôture
En 1582, Pierre Mainguy, sieur de la Haye en Bouée y demeurait
La haie ou haye est une clôture de champs ou encore une forêt close, réservée
Il est intéressant de rapprocher les noms Haie Mainguy, Clairehaye*, Bois Giraud tous proches et au sud du bourg qui laisseraient supposer que celui-ci était autrefois assez boisé.
* La Clairehaye est le nom du batiment actuel de l'école Sainte Thérèse et signifiait sans dous une clairière.

La Haute Bignonnais

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La Source jaillissante
- Bignon signifierait une source jaillissante - Onno en gaulois veut dire cours d'eau.
- Bugnon = source en celtique, gaulois.
- Bugnon viendrait du patois bunyon, bounyon " source, jaillissant en général à fleur de terre ou dans un buisson ".
- Il se peut que certains Bugnon ou Bougnon signifient aussi " petite éminence " et provienne de patois bounyi " bosse "
- On a aussi bigne ou bigno qui peut vouloir dire aussi petite prééminence.
Sa situation entre le Haut Chemin et Bel Air confirmerait l'origine gauloise (voir ces mots).
La Bignonnais, le Bignon ces toponymes sont courant et l'origine en semble bien celtique.
L'explication la plus courante pour Bignon est une source jaillissante mais on trouve aussi : ruche ou tronc d'arbre (bugnon).Une bosse ou prééminence est aussi une explication très plausible
La Basse et la Haute Bignonnais ne sont que des variations habituelles de toponymes.

La Haute Division

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La limite haute (ou à l'est) de la Cour de Bouée
Divisio peut signifier defens ou defends c'est à dire bois ou parcelle interdite au pâturage en limite de forêt pour protéger la repousse des jeunes arbres mais aussi quelquefois lieu où la chasse est défendue
Haut peut être traduit dans ce cas Est (orient) qui correspond bien à la situation mais quelquefois haut peut signifier le nord
On est effectivement à l'Est du bois de la Cour de Bouée et cette explication semble tout à fait plausible
En tout cas ce toponyme marque bien la limite du domaine protégé de la Cour de Bouée, peut être la ligne de partage entre deux seigneuries.

La Haute Noë

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La prairie inondable (haute)
Nom gallo qui désigne une prairie inondable, Noë se retrouve dans de multiples toponymes habités ou nom et quelquefois sous la forme francisée de noue, nouis, nouy etc.…
L'origine en serait nauza qui veut dire terrain humide en gaulois.
Noé est très souvent associé avec le nom d'une personne dans les micro toponymes.
Aucun doute, tous les historiens et spécialistes sont d'accord sur le sens du mot noë.

La Haute Raudière

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L'endroit rude
- De rudis en latin qui veut dire rude
- Raudus (rodus, rudus), eris décrit une masse non travaillée, une masse brute - - Rouaud = pré artificiel dans l'ouvrage de Fraslin, peut être aussi raudus comme origine
C'est un toponyme très usité en France dont l'explication en rude est assez logique peut être dans le sens de terrain dur par opposition au marais environnant.

La Hunelière

La Hounelière

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L'aulnaie ou la haute noë
Aulne -> Hulne -> Hunel -> Hunelière, même transformation que l'Unelais sachant que leur situation justifie leur nom
L'aulne est un arbre du bord des eaux, voisin du bouleau
Mais le nom pourrait aussi venir de haute Noë
Comme Lunelais ce toponyme a certainement subi des transformations importantes !
L'origine peut en être effectivement soit L'aulne (arbre) soit la noë (prairie humide) mais je penche plutôt vers l'aulne même si Haute Noë est défendable

La Meignennerie

La Megnennerie

La Meigneunerie

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La chaudronnerie
Fréquent dans la Mayenne et les départements voisins, maignan désigne en ancien français un chaudronnier ambulant (sens attesté en 1268). Il vient apparemment du bas-latin machina (= métier) et se retrouve aussi sous la forme magnan.
Variantes de Maignan : Meignant, Meignein, Meignen, Meignent, Meignien, Meignin.
Il y a beaucoup de Meignen dans la région (289 dans l'annuaire électronique en Loire Atlantique).
On a aussi minier, minien qui en breton vannetais signifient chaudronnier(s).
Pierre Meignen a été recteur de Savenay en 1686 et a participé à l'abjuration de André, Pierre et Paul-Louis Thomas serviteurs à la Cour de Bouée.
De meunerie ?, mais il n'y a jamais eu de moulin à cet endroit.
Erie est un suffixe qui généralement ne provient pas d'un nom de famille mais plutôt d'une fonction (bergerie) ou d'un métier, dans ce cas une chaudronnerie.
Mein en breton signifie une pierre (menhir).
La chaudronnerie nous paraît être une explication très plausible.

La Musse

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Le passage étroit
Du verbe musser qui signifie en vieux français cacher ou se faufiler dans un passage étroit, muczae en gallo et muciare en latin populaire.
Une musse ou musseau est un trou, un passage étroit, une cachette.
Il s'agit de la métairie de la Cour de Bouée et le passage étroit, peut être entre deux marais, est une signification intéressante mais le nom peut aussi désigner un abri.

La Noë Durée


La Noë Duret

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La praire inondable un peu dure
Nom gallo qui désigne une prairie inondable, Noë se retrouve dans de multiples toponymes habités ou nom et quelquefois sous la forme francisée de noue, nouis, nouy etc.…
L'origine en serait nauza qui veut dire terrain humide en gaulois.
Noé est très souvent associé avec le nom d'une personne dans les micro toponymes.
On peut signaler qu'une Noë-Duret est présente sur Malville.
Dans ce cas plutôt qu'un nom de famille on peut penser à une explication se rapprochant de la nature des terrains ou de leurs plantations.
Duret, durette est un diminutif de dure et en vieux français duret vient du latin vulgaire duriusculus qui veut dire un peu dur, un peu rude.
A noter que duret ou dureet signifie également troène en Anjou, Poitou et Gâtinais
Tous les historiens et spécialistes sont d'accord sur le sens du mot noë, par contre Duret peut effectivement provenir de la nature des terrains et dans ce cas désigne une prairie en cours d'assèchement même si la présence de troënes n'est pas à écarter.

La Paclais

La Paquelais

La Pâclais

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Le pâturage
Pâquier (pâturage maigre), Pâquei (pacage, pâturage), Paquerage ou encore Pâquis ont tous le sens de Pâtures dans différents dialectes roman
En latin pascuum signifie pâturage et a donné pacage en français, pascuus veut dire qui est propre au pâturage.
Le lieu propice au pâturage nous semble le plus plausible et confirmé par la topographie

La Passardais

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Le passage ou la maison de Passard
Passard est un nom porté dans la Loire-Atlantique, mais aussi dans la Somme et la Saône-et-Loire. Selon M.T. Morlet, le nom pourrait désigner le moineau (ancien français passere, latin passer, à l'origine du mot passereau). Il s'agirait donc d'un sobriquet (= homme léger?).
On ne peut exclure une origine signifiant un passage dans le marais surtout près du Mauperthuis et compte tenu de sa proximité avec la Noë
Un toponyme encore à étudier en tout cas à confirmer s'il s'avère qu'il y a bien eu un Passard à l'origine du nom. Mais le sens de passage est assez plausible.

La Pièce Neuve

La Prée neuve

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La grande prairie nouvelle ou inondable
Le nom réel serait la Prée Neuve, la Pièce Neuve étant une appellation récente à la suite de nouvelles constructions.
Une prée est une grande prairie et neuve peut vouloir dire qu'elle a été gagnée récemment sur les eaux mais il est possible que neuve soit une déformation de Noë c'est à dire prairie inondable.
Ce nom désigne une grande prairie et qu'elle soit inondable ou récemment asséchée ne change pas grand chose à l'explication.

La Plaine

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La grande prairie
La plaine peut désigner une grande prairie
Cette explication semble très plausible

La Priourais

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Le terrain argileux ou la maison d'un prieur
- Prieg est un terrain argileux en celtique et pri signifie argile, mortier en breton
Il s'agirait d'une référence aux terrains boueux et argileux qui correspondent bien au lieu dit La Priourais en bord de marais
Pri + ourée pourrait vouloir dire la bordure argileuse
- Vient peut être tout simplement de prieuré : la maison du prieur
Priour veut dire Prieur en vieux français et une priouré un prieuré
"Furent presens ledit Monsr Robert de Montfort en sa personne, d'une part et homme religious d'autre Henant de Méry prieur de ladite priouré"
- De Priou ? Fréquent dans la région nantaise, le nom se rencontre également sous les formes Prioul (35, 56), Prioult (35, 50), Prioux (56, 22). Il correspond à la dignité ecclésiastique de prieur (fréquente en Bretagne) et peut être utilisé comme sobriquet (éventuellement, celui qui était au service d'un prieur)"texte de 1319
A noter qu'il y a l'île Priou près du village ce qui confirmerait bien l'origine de terrain argileux.
La Priourais désigne donc sans doute une zone argileuse et marécageuse, toutefois l'origine prieur n'est pas à écarter et reste une possibilité même si les prieurés sur Bouée se situaient à Rohars et au Tertre rouge.

La Renardière

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Le lieux où l'on trouve des renards
Les noms en ière veulent souvent dire : endroits où il y a des …., Ici des renards
Le sens proposé semble évident, d'autant que ce toponyme est assez courant.

La Roche
(marais de)

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Le marais avec un rocher
Ce marais possède effectivement un rocher, pierre isolée, sans doute un menhir dont la partie supérieure aurait peut être été brisée et qui délimite les trois communes de Bouée, Malville et Cordemais.
D'autre part le niveau des eaux s'est considérablement élevé depuis le néolithique et ce menhir se retrouverait aujourd'hui enfoui en grande partie dans les alluvions.
La pierre a donné son nom aux marais.

La Rochetonnerie

La Rostannerie

La Rostonnerie

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La colline plantée de chênes
Le nom d'origine est attesté comme étant Rostannerie.
Ros en breton signifie une colline, un tertre à la sortie du village, il s'agit d'une signification très courante en Bretagne.
Tann veut dire chêne en gaulois et breton, une tannerie serait donc une chênaie dans ce cas.
Tannum en bas latin signifie chêne et le tan est l'écorce du chêne moulue.
La Rostannerie est un manoir du XVIIème siècle et la terre noble où il se trouve fut achetée par un marchand espagnol de Nantes au seigneur de la Cour de Bouée au XVIème siècle. La Rostannerie est donc sans doute un nom de lieu avant d'être celui du manoir.
Pour désigner cet endroit à l'époque de la construction du manoir on a utilisé le nom descriptif de la terre où il devait s'implanter et donc la chênaie sur le tertre est très probable.

La Rouzinière

La Rousière

La Roussière

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La roselière
Roseau vient de l'ancien ancien français ros issu du germanique.
Rouselière ou rousière signifie un lieu couvert de roseaux, marécage en vieux français
On trouve aussi roussière qui veut dire prés-marais
Le roux est l'appellation commune du roseau dans la région.
Peu de doutes sur ce toponyme, sa situation géographique et la clarté du nom nous amène à en déduire que les roux c'est à dire les roseaux ont donné son nom à ce hameau.

La Vigne de Meaux

Le Vinglemeau

La vigne Glemeau

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La vigne (de) Glemeau
Les vignes étaient nombreuses à Bouée au moyen âge et le nom en désigne sans doute une.
Ce sont les meldes, peuple gaulois, qui ont donné son nom à la ville de Meaux mais ici on ne voit pas très bien le rapport avec des gaulois peuplant l'actuel Seine et Marne ...!
Et effectivement voici ce que m'a précisé Bernard David
La Vigne de Meaux me paraît être une cacographie (dont je suis responsable !) au lieu de la Vigne Glemeau, ce qui se prononçait la Vingn’mau (prononcer au comme en latin ou en allemand). Le cadastre de 1827 indique le Vinglemeau, mais il a été réalisé par des gens qui n’étaient pas du pays et qui ont dû interpréter à leur manière les toponymes qu’ils entendaient. Mon interprétation doit encore rester au conditionnel, mais avec une forte probabilité d’exactitude.

La Violière

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Le petit chemin, la route
viol, vial, viale, vialet, vialot viou, vuou, vioulet, violé, violet dans des dialectes romans différents veulent tous désigner un chemin et en latin vialis signifie ce qui est relatif aux chemins, aux routes, aux rues.
Vilaij = village, hameau en gallo.
Il y a des Viol en Loire Atlantique, nom difficile à porter mais réels mais les toponymes en ière sont souvent des patronymes. Y a t'il eu des habitants de ce nom à Bouée ?
Violier : nom usuel de diverses giroflées anc. Viole e, et aussi plante qui porte les violettes.
J'opte pour le viol qui désigne un chemin, une route, peut être le chemin gallo-romain d'accès à la Loire qui descendait sans doute du Sillon et que certains dénomment un peu vite une voie romaine.
Mais peut être simplement que Violière signifie village d'autant que dans le livre de Fraslin le bourg de Bouée et la Violière sont deux entités distinctes.

Lavau
(île de)

Île du Vasoux

Île Valsiou

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L'île en face de Lavau
Cette île a connu son dernier nom récemment, fin XIXème ou début XXème puisque Fraslin parle toujours de l'île du Vasoux.
Le nom lui a été attribué parce qu'elle se trouve près de Rohars mais elle est en fait au 4/5ème sur la commune de Bouée.

Voir Ile du Vasoux

Le Bas Croisac

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Le croisement (bas)
Il s'agit effectivement d'un carrefour ancien et dans les toponyme le mot croix désigne souvent un croisement.
Le croisement est pratiquement sûr.

Le Bois Giraud

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Le bois de Giraud
Très probable
Il est intéressant de rapprocher les noms Haie Mainguy, Clairehaye*, Bois Giraud tous proches et au sud du bourg qui laisseraient supposer que celui-ci était autrefois assez boisé.
* La Clairehaye est le nom du batiment actuel de l'école Sainte Thérèse et signifiait sans doute une clairière.

Le Calvaire de la Tiolais

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Le calvaire situé sur une terre à tuile, argileuse
Ce calvaire n'en est pas vraiment un mais une croix de mission datant de 1930
Quant à la Tiolais l'explication la plus courante est un nom découlant de thiol c'est à dire tuile en vieux français. L'origine est tegula en latin
Les tiolières, thiolières, tiolais, thiolais etc… sont des terrains à tuile c'est à dire argileux ou des fabriques.
Peut aussi désigner un terrain ou l'on trouvait des tuiles , traces d'un habitat disparu, gallo romain par exemple.
A noter que ces toponymes sont assez courant dans toute la France
Il existe des toponymes proches alors qu'il n'y pas de tuiles ou d'argile et qui désignerait une borne, ainsi en Auvergne, près de St-Flour, une pierre s'appelle la Thieule de las fadas la borne de la fée l'origine du nom Tiolais venant de tuile est très probable
Compte tenu de l'état des terrains il pourrait désigner des terres argileuses, mais l'explication de la découverte de tuiles anciennes n'est pas à écarter ni d'ailleurs celui d'une borne, d'une pierre marquant un passage.
La Tiolais désignait un territoire beaucoup plus vaste que la parcelle aujourd'hui concernée, à l'est de la basse et haute Noë.
A noter qu'un calvaire doit, pour mériter son nom, comporter d'autres personnages en plus du Christ.

Le Carriaud

Carriau

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Le chemin creux ou empruntés par les chars
Du latin carraria, qui désignait une voie où les chars pouvaient passer l'origine en est le mot carrius qui veut dire char mais ce mot est emprunté au gaulois
Beaucoup de noms en carri… se retrouvent sous des formes différentes dans différents dialectes et qui désignent tous des chemins creux
Ne pas imaginer des chars romains mais plutôt des chars à bœufs et bien sûr cette explication trouve tout son sens.

Le Champ Blanc

Champs blancs

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Les champs saumâtres ou les champs dont les plantations leur donnent un aspect blanc
Il s'agit de champs ayant un aspect blanc, soit qu'il s'agisse de champs plantés de saules, de peupliers blancs ou de vignes blanches, soit qu'un dépôt de sel leur donne une allure blanche.
A rapprocher du Pays Blanc qui désigne les marais salants de Guérande.
Il est fort possible que des dépôts de sel remontant à la surface aient pu générer ce toponyme. Nous savons qu'ils existent des zones saumâtres sur la commune.

Le Champ Mainguy

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Le champ de Mainguy
Peu de doutes

Le Châtelier

Le Chastelier

Le Chatellier

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Le château
Tous les toponyme Castel, Chastel, Châtelier viennent de château.
Il s'agit bien du château du Chatelier.

Le Désert

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Les terres incultes ou le lieu caché de culte protestant
Toponyme désignant couramment un lieu inculte, inhabité provenant du latin desertum qui signifie désert, solitude.
Mais aussi, le Désert désignait l’ensemble des lieux cachés où les protestants allaient célébrer leur culte dans la clandestinité pendant plus d’un siècle d’intolérance et de persécutions à la suite de la Révocation de l’Edit de Nantes.
Deux explications très différentes mais plausibles, il y a eu en effet des protestants à Bouée obligés pour certains d'abjurer leur foi.

Le Domaine

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Le domaine de la Cour de Bouée
Ce lieu est situé à l'ouest du territoire de la Cour de Bouée près du bourg
L' 'explication est claire et assez plausible.

Le Fief Brisset

Le Fief Bressais

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La terre de Brisset
Un fief est une terre, droit ou revenu qu'un vassal tenait de son seigneur et en échange desquels il devait accomplir le service dû à celui-ci.
Pas de doute sur le mot fief, quand à Brisset il faudrait peut être le confirmer
Dans l'ouvrage de Fraslin il est question de Fief Bressais, la Bresse, c'est à dire le marécage, pourrait donc être à l'origine du nom.

Le Fief Guilloux

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La terre de Guilloux
Un fief est une terre, droit ou revenu qu'un vassal tenait de son seigneur et en échange desquels il devait accomplir le service dû à celui-ci.
Pas de doute sur le mot fief, quand à Guilloux il faudrait peut être le confirmer.

Le Gué

Crapaux

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Le passage de l'eau à gué
La situation de ce lieu peut laisser supposer l'existence d'un gué L'explication du gué est la plus plausible, pourquoi chercher compliqué ?
A noter que Fraslin parle du Gué ou Crapaux.

Le Haut Chemin

Haut-Chemin

 

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Le chemin antique situé en hauteur
Le mot chemin vient du latin populaire camminus ou camminos emprunté au gaulois
Haut chemin, Grand chemin, Vieux chemin ces appellations servent souvent pour désigner des voies gallo-romaines* et pas seulement un sentier ordinaire.
Il s'agit peut être d'un très ancien chemin gaulois dont le souvenir s'est transmis jusqu'à nous par cette appellation.
Bel Air, Bignonnais (de bignon qui peut vouloir dire source jaillissante en gaulois) ces noms proches associés au Haut Chemin dont il est attesté qu'il désigne souvent des voies gauloises ou romaines, tout cela pourrait vouloir dire que nous sommes dans un environnement antique et que la signification d'une voie gauloise située dans cet endroit est tout à fait plausible.
La position haute de cette partie de Bouée, 13 à 15 mètres au-dessus de Rohars, laisse à penser qu'il pourrait s'agir d'un ancien accès à la Loire utilisé dans l'antiquité.
*également La Chaussée, la Vieille-Chaussée etc...

Le Haut Croisac

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Le croisement (haut)
Il s'agit effectivement d'un carrefour ancien et dans les toponyme le mot croix désigne souvent un croisement.
Le croisement est pratiquement sûr.

Le Lavazais

La Vazay

Lavasais

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Le terrain vaseux ou le Gué
Le lieu est désigné par La Vazay sur d'anciennes cartes et d'autre part la situation du village explique tout à fait que les terrains devaient être très humides et vaseux.
Un toponyme nous parlant de la vase, du limon ou de l'argile s'expliquerait par le fait que ce hameau est en bordure de la plaine alluvionnaire et bordé de terrains que le limon a colmaté progressivement.
Mais vadum qui signifie en latin, gué, banc de sable, passage d'un fleuve a souvent été transformé en Vez, Wez, Vas ou Vaz ce qui pourrait bien aussi fournir l'origine du nom qui signifierait dans ce cas le gué ou le banc de sable et en tout cas serait en relation avec l'accès à la Loire.

Le Méréal

Mérial

Méréal

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Endroit caillouteux ?
- On a eu à Bouée un Mirel ancien capitaine de Rohars en 1552 et le nom est notamment porté en Bretagne (44, 35) ainsi que dans le Pas-de-Calais
- De Merel ? : toponyme ayant eu le sens d'écluse selon le dictionnaire des noms de famille - Merla, Merlas, Merlat, Merlaux, Merlay, Merlaz, Merle, Merlet, Merlose Plutôt qu´un endroit où siffle le merle, ce toponyme pourrait désigner un endroit caillouteux, et dériver d´une racine pré-indo-européenne (ligure) marl, merl qui veut dire rocher, hauteur
- Saint Méréal, qui aurait vécu au VIème siècle, d'autres le placent au VIIème siècle, était un jeune prince breton dont l'histoire était touchante, bien que son historicité demeure fort incertaine.
- En ancien français le mot merel, marel, meriel désignait un jeton, une pièce de monnaie
- De Méré ? Sens du toponyme : ancien domaine gallo-romain (à Bouée et ici?)
- Du Pays de la Mée ? ou Mée-Réal c'est à dire le roi de la Mée. En face il y a Merlet
Pas de certitude mais l'hypothèse de l'endroit caillouteux pourrait être intéressante puisqu'il expliquerait la présence d'habitations en bord de Loire

Le Mont des Ormes

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L'ormaie, la colline plantée d'ormes.
Des ormes ont bien été plantés en ce lieu
Cette maison doit peut être son nom à sa situation et sûrement aux ormes
A noter qu'en latin ulmarium signifie : lieu planté d'ormes, terme que l'on retrouve dans les toponymes et ulmus = orme.
il est possible dans ce cas que Le mont soit une évolution d'ulmarium ou ulmus, ce qui ne change pas grand chose au sens du lieu, mais il est vrai que l'on ne peut pas vraiment parler de colline à cet endroit.

Le Moulin de Rochoux

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Le moulin situé sur un rocher
Roc'hou, rochou, ces noms désignent des rochers en Bretagne
C'était le moulin des sieurs du Chatelier
On pourrait supposer un moulin d'un dénommé Rochou mais très certainement c'est sa situation sur des rochers qui lui ont donné son toponyme

Le Nouix

La Nouis

Le Nouy

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La prairie inondable
Nom gallo qui désigne une prairie inondable, Noë se retrouve dans de multiples toponymes habités ou nom et quelquefois sous la forme francisée de noue, nouis, nouy etc.…
L'origine en serait nauza qui veut dire terrain humide en gaulois.
Noé est très souvent associé avec le nom d'une personne dans les micro toponymes.
Aucun doute, tous les historiens et spécialistes sont d'accord sur le sens du mot noë et dans ce cas Nouix vient de Noë.

Le Perron

La Pierre (?)

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La pierre, le quai ou la digue
Maison située sur une grosse pierre ou une digue en pierre comme la carte de Cassini pourrait le laisser penser (s'il s'agit bien du même lieu) grosse pierre, tas de pierre, digue en pierre.
La maison est effectivement située en limite des terrains inondables de l'étier du Syl.
Perron veut dire aussi quai, barrière mais dans tous les cas l'origine en est petra c'est à dire pierre en latin.
Nom Perron ou Péron : Le plus souvent, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre
La Pierre située en bord de l'eau et éventuellement un quai semble bien correspondre au lieu.

Le Tertre Rouge

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La colline rouge
Emplacement du prieuré St Hilaire (moutier) - voir la page spéciale
Un tertre est une petite colline
Tertre rouge pourrait signifier selon certains auteurs que l'on y accueillait des matelots malades (maladrerie) ou que la terre est composée de limon rouge.
L'explication de tertre en colline est sans contestation possible et le terme rouge pourrait effectivement provenir des malades gardés au prieuré ou de la couleur du limon

Les Chintres

Chaintres

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Les bandes de terre ou portions de champs incultes
Variante de chaintre qui veut dire ceinture, limite, l'orthographe chaintres est attestée par des documents anciens, voir Fraslin page 69
Bande de terre, lisière d'un champ laissé inculte, la chainte ou chaintre désigne l'extrémité d'un terrain labouré destiné à permettre aux animaux attelés à la charrue de faire demi-tour
Sens sans ambiguïté

Les Foliettes

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Le lieu feuillu ou ombragé
du latin folium qui veut dire feuille
Toponyme (variante Feuillet) désignant sans doute un lieu ombragé, feuillu.
A noter que ce n'est pas un lieu dit courant, pas de noms identiques sur Internet - La Folie peut désigner un endroit feuillu comme une habitation fastueuse, les Foliettes désigneraient-elles des habitations considérées comme coûteuses, ruineuses… !
- Habité par des folles ? - Variante de Folletête ou foletête venant d'un personnage un peu fou : chez Folle tête !! ?
- Fao (fau, faux, fou, foug, folie)
- Hêtre (en gaulois fao ?)
- Peut aussi avoir un rapport avec les feux follets d'où beaucoup de noms dérivés de " fol " proviennent folletières, follatières c'est à dire hanté par les esprits follets. Ce lieu est effectivement proche du marais.
Le lieu feuillu est probable (voir la Gautrais) mais les feux follets ou les hêtres aussi.
Pas encore de certitude sur ce lieu.

Les Margats

Le Margat

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Les marais incultes
Margats viendrait de Marais-Gats
- A rapprocher de margas ou margasse qui signifient terrain boueux, marécage ou flaque d'eaux, gât voulant dire terrain inculte.
- Gase = bourbier, gâtine= terre inculte ; gast = terre en friche.
- Marais gats : dans les marais salants bassin intermédiaire entre la loire (bassin) et les pièces amettantes.
Toutes ces définitions se recoupent
- A signaler que le margat est un oiseau de mer synonyme de fou de Bassan mais ces oiseaux ne viennent pas dans les terres
- Margats : terme un peu argotique utilisé dans la Marine Nationale pour désigner les marins de la Direction du Port , dans la vieille marine, ce sont des voiles hautes, de forme carrée, qui s'établissaient au-dessus des huniers
Les marais en friche, incultes ou boueux voire saumâtres sont sûrement l'explication la plus plausible.

Les Mortiers

Le Mortier

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Le trou d'eau, la fosse ou marécage
Sens du toponyme : lieu boueux, marécage qui est à l'origine du mot mortier donné au ciment frais
Toutes les définitions de mots approchant (morte par exemple) désignent une mare, de l'eau stagnante ou trou profond rempli d'eau
Mortier vient du latin mortarium qui veut dire auge, mortier (ciment)
Localité portant ce nom (le Mortier, les Mortiers), très répandu en France du Nord.
Un trou d'eau, une fosse convient bien au lieu.

Les Philippières

Les Fripières

Les Frippières

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L'habitation de Felipe ou Philippe
Les deux toponymes Philipères et Frippières ne sont peut être pas si éloignés qu'il y parait en effet Philippe est l'équivalent français de Felip en espagnol.
On aurait, d'une part Fripières par déformation où el aurait été retranscrit r, d'autre part Philippières par francisation du nom catalan ou occitan à l'origine (Felip) qui aurait donné les Félipières.
N'oublions pas que des espagnols ont été présents à Bouée.
Cela expliquerait que l'on aurait déjà à la fin XIXème les deux noms qui cohabitaient.
L'explication peut évidemment être inverse Frip aurait été retranscrit Felip et aurait été francisé Philippe
Philippe est un nom de famille surtout porté en Bretagne.
Un fripier est une personne qui fait commerce des vêtements d'occasion, cela pourrait-il être confirmé par l'étude des lieux ?
Fraslin donne bien les deux noms Philippières et Fripières
NB seul les Frippières de Bouée sont répertoriées par l'IGN avec deux p, par contre il y a quelque " la Fripière " (6)
L'origine serait bien le patronyme Felip ou Philippe, à confirmer.

Les Prés Couronnés

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Les prés entourés de fortifications
Les couronnes sont des fortifications, murailles qui peuvent être des murs ou des fossés
Toponyme qui correspond bien à la situation de ces prés protégés de l'eau par les couronnes

L'Orme Bodin

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L'orme qui sert de limite, la maison de Bodin
Bodina veut dire borne en latin médiéval, origine gauloise
BORNE au XIIe siècle se dit bodne.
Du latin populaire bodina, " arbre frontière ", puis " borne frontière ", d'origine gauloise.
L'Orme est un toponyme courant, présent par exemple à Lavau et Malville
On trouve aussi bod ou boden qui veut dire buisson, bod ou bot signifiant résidence ou buisson et encore fourré en Bretagne
Bod, bodie se retrouve en vieux français et signifie trou
Un orme est arbre
Nom de famille ? BODIN?, a noter un Bodan vicaire de Bouée en 1685
La limite, la borne marquée par un ou des ormes est une explication très cohérente avec le lieu situé en limite du marais.
Mais peut être a t'on simplement un fourré, un buisson avec des ormes.

Loteau
(marais de)

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Marais d'eau boueuse
Lot veut dire limon, boue en provençal, lotia boue en vieux français, lotor celui qui lave en latin et lotu boue en corse
Luto en gaulois veut dire boue, lotura lavage en latin
La racine latine lot a donc une signification aquatique (d'où lotus ou lotion)
Cohérent avec un marais
Le limon, la boue semble bien être à l'origine de ce nom de marais

Lunelais

L'Unelais

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L'aulnaie, le lieu planté d'aulnes
Aulnaie ou aunais veut dire un lieu planté d'aulnes.
L'aulne fut l'essence la plus répandue des terres basses et humides dans la préhistoire et est une origine importante de toponymes.
On a pu avoir l'aulnaie déformé par la suite en l'unaie puis l'unelais
Ceci est probable puisque l'on a le marais des aunais attenant
A Lavau on trouve l'Aunay, encore une autre orthographe
L'Unelais semble être la dénomination la plus ancienne connue mais je n'ai pas trouvé de toponymes semblables ailleurs ni d'explication intéressante pour unel, (viendrait de un, une ?)
A noter qu'il y a un lieu-dit la Hunelière à Bouée mais qui n'est plus habité, l'origine est peut être identique
Pourrait évidemment désigner celui qui est originaire de Lunel (34), mais force est de constater que le patronyme s'est développé dans d'autres régions, essentiellement vers la Normandie (72, 61, 35) Il faut donc lui trouver une autre explication : sans doute celui qui est sous l'influence de la lune, autrement dit une personne un peu extravagante (ce sens est attesté au moyen âge pour l'adjectif lunage, forme populaire de lunatique)
Le lieu avec des aulnes est l'explication la plus plausible d'autant que Lunelais s'écrivait l'Unelais et que les toponymes semblables sont inexistants.

Mauperthuis

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Le passage dangereux, mauvais
Vient de malus pertusium en bas latin
Mau = mauvais en gallo et Perthuis de pertuis
Toponyme désignant un passage
Aucun doute sur ce toponyme

(L'île) Neuve

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L'île récente
Il s'agit en fait du nom de l'île Pipy tel qu'il apparaît sur les anciennes cartes
L'Île Neuve signifiait une île de vase de formation récente, elle est aujourd'hui rattachée au continent seulement traversée par étier et s'appelle l'Ile Pipy.
Le nom pourrait aussi être une déformation de Nöé et dans ce cas L'île neuve était l'îe aux terrains boueux et humides.

(L'île) Pipy

Isle Mississipi


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L'île portant le nom de Mr Pipy ou l'île Mississipi
Un patronyme donné à cette île récemment, l'île s'appelait encore souvent l'île neuve fin XIXème
Pipy est un nom patronymique porté par environ 70 personnes en France(1).
Le mot pipy se trouve dans des anciens dictionnaires anglais et la définition de Pipy est : (Pip"y), Like a pipe; hollow- stemmed ".
Il y a eu un Jules Pipy, prêtre, actif dans plusieurs diocèses français de 1850 à 1872 qui a donné son nom à une anse à Nouméa. Sur la carte levée en 1854 et publiée en 1856, elle porte le nom d'Anse Pipy que Tardy de Montravel lui donna pour rappeler le souvenir de l'abbé Louis Jules Pipy-Deramey, né en 1825 à Marsilly en Charente-maritime (et mort en 1914?), qui était aumônier de la corvette "la Constantine". Serait-ce notre homme et aurait on voulu l'honorer?
Les époques coincideraient.
L'origine celtique quelquefois invoquée est peu crédible vu l'attribution récente du nom.
L'IGN signale un toponyme "Serral Pipy" dans la commune de... Saint-Nazaire-de-Ladarez (34) ! Serral signifie un sommet de forme allongée.
Un hameau ou village Pipy existe à Capdenac (46), région où vivent aussi des Pipy.
Une légende circule qui prétend que le nom aurait son origine dans un besoin pressant et naturel que Napoléon aurait assouvi en 1808 lors de sa visite de l'estuaire en demandant d'être débarqué pour cela sur notre île.
Je ne sais pas où se trouve l'origine de ce canular mais il semble assez incroyable que des personnes puissent penser que l'on arrêtait un voilier près d'une île, de plus très marécageuse à l'époque, uniquement pour permettre à un passager, même illustre, de satisfaire à un besoin naturel.
Dans ce cas d'ailleurs, pourquoi cette orthographe particulière ?
Et de toute façon l'île était déjà nommée Pipy au XVIIIe sur certaines cartes.

Mais sur d'autres cartes du XVIIIe - 1746 (BNF) et 1754 (AM Nantes) l'île est nommée Île de MISSISSIPI !

Une Îsle Mississipi voilà qui a de l'allure mais qui change singulièrement notre explication.

Peut être le nom d'un cartographe, marin ayant eu affaire au balisage de l'estuaire de la Loire ou un personnage historique que l'on a voulu honorer. L'hypothèse de Jules Pipy-Deramey est intéressante.
Mais si Pipy est bien une évolution de Mississipi (nous n'en avons pour l'instant pas la preuve) alors il pourrait s'agir d'un nom affecté au XVIIIème par des marins revenus du Nouveau Monde...!

(1) information fournie par Bernard Pipy de Toulouse

Rohars

Rohard

Rohart

Rohar

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Les rochers ou le tertre qui marque une limite
Il faut noter que l'orthographe ancienne est le plus souvent Rohard en particulier sur les documents concernant le prieuré.
Sur un document de 1503 propriété de Michel Lopez et mis sur Internet par ses soins on peut lire " La prée de Rochart ". Cette lecture m'a été confirmée par le propriétaire qui est un spécialiste du français du moyen âge et des toponymes du pays de Retz proche.
Les rochers qui ont permis la naissance du port pourraient donc bien être à l'origine du nom de Rohars.
La caractéristique du lieu était bien ces rochers sans qui le port n'aurait jamais vu le jour.
On peut signaler aussi le mot roc'h qui signifie en breton une forteresse sur un rocher et des lieux-dits dans le Finistère appelés Rohou qui signifie rocher.
Les rochers ont en effet permis grâce à la sédimentation environnante de créer ce port d'étier en bordure du lit navigable de la Loire alors que l'abri d'origine se trouvait peut être plus en amont de l'étier peut être à la Bouquinais.

Une autre explication, souvent proposée et également plausible, est de traduire Rohars par Ros et Harz qui en breton veut dire le tertre qui marque une limite.
Ros signifie une colline, une excroissance de terrain et hartz une borne, une limite.
Evidemment le lieu émergeant en limite est très logique, on imagine bien que les habitants au Moyen-Âge pouvaient désigner ce lieu comme étant un port sur les rochers en limite de la Loire.

Dans le cartulaire de St Cyprien de Poitiers dans une chartre de 1075, à propos de dons faits par le seigneur Escomard de Laval (Lavau) aux environs du Tertre, il est fait mention de une parte terra Queroarni qui pourrait être lu una parte terra que Roar [nominem]
C'est à dire "une terre appelée Roar !"
"cette suggestion m'a été faite par Hervé Tremblay, professeur de lettres classiques au lycée de Savenay, et auteur d’une thèse très intéressante sur la toponymie de notre région ; ainsi nous aurions la mention la plus ancienne de Rohars !" (Bernard David)

De plus dans un texte de 1199 concernant un accord entre les abbayes de Buzay et de Blanche-Couronne, parmi les objets de la transaction on peut lire: unu(m) pratu(m) ad rohart (un pré à Rohart) . L'acte est écrit sur parchemin.
C'est le plus ancien document connu faisant référence à Rohars (Rohart)
On peut remarquer qu'il n'est pas écrit Rochart. Il y a plus de 800 ans on écrivait Rohars presque comme aujourd'hui. Ce qui ne nous renseigne évidement pas sur l'origine du nom mais qui permet une conclusion (provisoire?) : Nous ne savons rien sur cette origine...

Dans ce cas toutes les explications seraient plus ou moins caduques, la toponymie reste décidemment une science très aléatoire !

Rudesse

Les Rudesses

Rudelse

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La pierre brute
Vient de rudus (rodus, raudus) en latin qui veut dire une masse non travaillée, une pierre brute.
Le nom viendrait de la stèle de Rudesse érigée en cet endoit
Il s'agirait, selon certains, d'une borne milliaire le long d'une voie romaine mais ceci n'est pas corroboré par les observations sur le terrain faites à l'occasion des travaux d'enfouissement de canalisations.
D'autre part les bornes miliaires étaient implantées le long des véritables voies romaines comme celle qui, venant d'Angers (Juliomagus), passait à Nantes (Portus Namnetum) et se rendait à Carhaix (Vorgium) en passant par Vannes (Darioritum).
La voie antique qui d'après la tradition viendrait de l'Angellerais et passerait par la Paclais vers Rohars en passant par le Syl (Rochettes), ne passerait pas, dans ce cas, le long de la pierre mais par le Pont aux Moines et la plaine du Tertre. Il ne s'agirait d'ailleurs que d'un chemin secondaire et non d'une voie romaine impériale.
En tenant compte du fait que dans l'antiquité Rohars n'étaient sans doute que des rochers émergeant inaccessibles la plupart du temps par la terre ferme il est presque évident que l'accès à la Loire se faisait dans l'antiquité par le Haut Chemin vers Bel Air comme le laissent supposer les toponymes environnants et la situation très élevée, donc à l'abri des eaux de la Loire, de cette partie de Bouée s'enfonçant dans l'estuaire.
En fait près de la borne aucune trace n'existe et on est bien dans le domaine des suppositions plus que dans la certitude historique. Cette borne, dite quelquefois menhir, n'a pas d'inscriptions (effacées ?) et a une forme qui ne correspond vraiment aux bornes milliaires plus cylindriques et surtout plus travaillées.
S'agit-il d'une borne frontière ou d'un repère pour la navigation ?
En tout cas la pierre érigée à cet endroit a sans doute donné son nom au toponyme.

Syl
(étier du)

hestuario Sil

L'étier de Lisy

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Non déterminé
Le Syl était autrefois un étier naturel.

Dans le cartulaire du monastère Saint Cyprien de Poitiers et dans la description de biens donnés à cette abbaye par Escomardi de Laval au Tertre il est question de hestuario Sil c'est à dire l'étier du Sil. la chartre en question est datée environ de 1075 !

A noter que ces biens furent ensuite récupérés par l'abbaye de Blanche Couronne et le prieuré du Tertre dit Couvent Saint Hilaire de Poitiers.

Ainsi il y a près de mille ans l'étier du Sil ou Syl avait déjà son nom. Pour autant ceci ne nous renseigne pas sur sa signification.

Vasoux
(île du)

Isle Valsiou

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L'île marécageuse
Cette île devenue depuis l'île de Lavau est au 4/5 sur la commune de Bouée et doit sans doute son nom à sa nature vaseuse à moins que nous ayons une déformation de vadum, qui signifie le gué, le banc de sable, le passage du fleuve en Vasoux
Les îles de la Loire de formation récente sont en effet de nature très boueuse avant de se fixer et que les arbres et l'herbe y poussent.
Il sera intéressant de connaître la date à laquelle cette île a changé de nom ainsi que sa voisine l'île neuve devenue Île Pipy.