ANNE, MA DUCHESSE ANNE, NE VOIS TU RIEN VENIR ?      Alain Monnié
BOZEG et les BOZEGIZ
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Et nos voisins ?
Les enjeux
     

Si un toponyme doit permettre d'identifier très précisément un détail géographique localisé, il n'a pas été attribué par l'homme de façon arbitraire, mais dans un souci de description du paysage et d'évocation des activités que les habitants y exerçaient. Paroles pleines de bon sens que l'on peut lire sur le site de l'Institut Géographique National (IGN)
On pourrait ajouter : par les habitants et dans leur langue !

Aujourd'hui s
ous prétexte de défendre la langue bretonne, on affuble aujourd'hui de toponymes bretons inventés des lieux, villes, villages où l'on a jamais pratiqué cette langue et dont l'origine du nom est à rattacher généralement au latin ou au français. Souvent, il est vrai, avec la coupable complaisance de certains élus peu au fait de l'histoire bretonne et de sa réalité linguistique en particulier en Haute Bretagne.
C'est un manque de respect de l'héritage nos aînés, des habitants et de leurs usages et cela révèle, à l'évidence, une volonté de masquer à terme la véritable origine des toponymes que certains pourtant se passionnent à rechercher.
J'ai découvert que Bouée devient Bozeg..., sur des sites Internet, appellation sortie de nulle part, notre commune n'a jamais été dénommée ainsi dans aucun document, et linguistiquement totalement infondée ! Même les habitants, qui n'ont pourtant rien demandé, sont rebaptisés les bozegiz et les bozegaded !

N'en déplaise à certains qui confondent allègrement l'origine linguistique avec l'origine historique et géographique, BOUÉE est bien le nom breton de notre commune même si ce toponyme n'est pas issu de la langue bretonne.
Tout cela pour en arriver à cette situation ubuesque : Imposer en pays gallo des toponymes sans passé, sans tradition populaire et présentés, à tort, comme issus d'une langue que de toute façon personne n'utilise en Haute Bretagne .et pratiquement plus en Basse Bretagne dans la vie de tous les jours.

La Loire-Atlantique, qui ne manque pas de noms tirés du breton dans sa partie occidentale, n'a pas besoin que l'on dénature sa toponymie autour de Nantes, ancienne capitale du duché de Bretagne, non bretonnante(1), tout comme Rennes ou Saint Malo(2) !
(1) bretonnant = brittophone = qui parle le breton
(2) ou alors il y a plus de mille ans !

Voici ce que j'ai découvert sur un site Internet et ce n'est pas le seul. On ne sait si on doit rire, protester ou s'affliger de telles bêtises.


Et encore ils ont rajouté " Bouésiens " sur mon intervention, Dans un premier temps il n'y avait que " Bouziens ", appellation purement imaginaire !
En janvier 2006 les Bouziens sont quand même redevenus Bouéziens.
Mais pour le reste...
Le site en question est appelé " GÉOGRAPHIE DE BRETAGNE " et il n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Il est vrai qu'ils sont aidés par l'Office de la langue bretonne qui fournit une liste normalisée
 (sic) en breton des communes de Bretagne et de leurs habitants !
en réalité des appellations totalement sorties de leur imagination.

A T'ON PARLÉ BRETON À BOUÉE ?

Si le dialecte roman pratiqué par les anciens et les archives ne permettent pas de conclure à une pratique quelconque du breton, les toponymes pourraient nous donner quelques indications.
Un ouvrage sert souvent de référence, il y est question de Bouée.
Les noms de lieux bretons en Haute Bretagne - Jean-Yves Le Moing
En se basant sur la nomenclature des lieux habités et sites remarquables de l'INSEE, l'auteur fait l'inventaire des toponymes de Haute Bretagne qu'il répertorie comme issus de la langue bretonne . En s'aidant de l'informatique et après avoir établi des critères de reconnaissance il a calculé le pourcentage de ces noms. Comme tout travail de recherche il peut ne pas être dénué d'erreurs mais prenons comme juste le résultat pour Bouée.
Même si l'intérêt de cette enquête est surtout de mettre en évidence les zones où le breton a été utilisé et à établir des frontières linguistiques par comparaison de ces pourcentages entre territoires.
A Bouée, il obtient 7,1% (j'aime bien le 0,1%) soit 4 ou 5 toponymes, ce n'est pas précisé. Juste au dessus du seuil non significatif qu'il situe à 4,5%.
Si on prend 70 lieux répertoriés et 5 toponymes bretons on arrive bien au 7,1%.
Tout dépend de la liste qu'il a utilisé mais 70 lieux habités et sites remarquables semblent bien un maximum, d'autant que certains sont des doublons, Basse et Haute Noë, Basse et Haute Raudière etc.
JY Le Moing précise que si on prend en compte les microtoponymes le pourcentage françisé augmente, ceux-ci étant plus récents ou ayant évolué plus facilement. Ils n'en tient donc pas compte.

Certains en déduisent : On parlait le breton à Bouée au Moyen-Âge !
Or même JY Le Moing ne le prétend pas et pour cause.
1 - Il reconnait que de Nantes à Donges les toponymes du bord de Loire sont exclusivement non bretonnants à l'exception de Bouée, dit-il, mais rappelons qu'il ne s'agit que de 4 ou 5 noms de lieux..
2 - L'auteur explique que dans les communes où le pourcentage calculé est considéré comme significatif mais faible, c'est le cas à Bouée, c'est que des dirigeants, défricheurs, créateurs de lieux habités ont pu pratiquer le breton mais que justement la population ne l'utilisait pas... Sinon, dans ce cas, les pourcentages sont beaucoup plus élevés. Plus de 50% par exemple dans la presqu'île guérandaise.

92,9% (au minimum) des noms qui ne sont pas bretons, la situation de Bouée au coeur d'un espace non brittophone, aucune trace archivistique de l'utilisation du breton, un patois d'origine romane, pour un observateur objectif la conclusion est claire : La population de Bouée n'a jamais utilisé le breton.
Malheureusement certains ne lisent que ce qu'ils veulent bien et outrepassent les conclusions même des auteurs qu'ils consultent.
Si on considère que l'auteur ne trouve que 7,1% de toponymes bretons à Bouée, ce ne peut être qu'un maximum, on peut lui faire confiance (...)
On conviendra que 5 toponymes sur 70 d'origine bretonne ou supposés comme tels ne permettent pas de conclure que le territoire de Bouée fut brittophone... mais plutôt l'inverse !

D'où ces trouvailles proviennent-elles sinon de l'Office de la langue bretonne, issu de l'Institut culturel de Bretagne et, comme lui, notoirement contrôlé par les militants nationalistes ? écrit Françoise Morvan à propos d'un cas similaire dans le Morbihan
La cerise sur le gâteau
.   Origine du toponyme Bouée selon les auteurs ...

De l'élément celtique ou breton "Boz" (victoire, profit), très courant dans les anthroponymes anciens et qui se retrouve dans des noms comme Beuzec, Lanvoy (Lanvoé), etc. La chute du "z" central est classique
L'étymologie par "lieu à boeufs" pose de nombreuses difficultés

Et hop ! l'affaire est faite... Bouée découle du breton Bozeg, il fallait y penser et oser l'écrire !

Bouée, où l'on a jamais parlé le breton, n'est connue, pour l'instant que sous la forme Boué ou Bouée et les gens de l'OLB seraient bien en peine d'étayer leur explication par des documents.
Mais le souci de la vérité toponymique et historique n'est pas, à l'évidence, ce qui les anime.

Voir mon analyse sur le nom
de notre commune

Une bretonnisation artificielle de Bouée n'a aucune assise historique et occulterait son véritable héritage linguistique.


NOS VOISINS AUSSI...

Exemples de manipulations en comparant avec le cartulaire de Redon ou celui de Saint Cyprien de Poitiers pour quelques communes voisines.
Savenay appelée Savannacum en 848 devient Savenneg. A noter que malgré cela nos " experts " de l'OLB pensent que l'origine latine est " incertaine "
Il peut s'agir d'un descriptif celtique ou breton (cf. breton saon < savn = vallon), avec l'augmentatif -eg. Ou breton, savenn, élévation,
écrivent-ils. On se pince, mais oui... Comme pour Bouée on invente le toponyme en breton et puis ensuite on en explique l'origine !
Cordemais nommée Cordemes en 1060, Kordevez.
Dongia, qui désignait Donges en 1104, devient Donez etc. etc.
La seule chose que l'on ne peut leur reprocher c'est leur manque d'imagination, ces noms sortant de leur esprit fertile de bretonnisants militants !
Mes voisins de Lavau-sur-Loire seront ravis d'apprendre qu'ils sont devenus des " Gwalligeriz " habitants de " Gwal-Liger ", alors que leur bourg était dénommée parrochia de Vallis, paroisse de Lavau, en 1075 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Cyprien de Poitiers.
Prevenkel, prétendent-ils, est le nom de Prinquiau, alors qu'on trouve Prehinquel dans le même cartulaire, toujours en 1075. Et aussi en 1284 : Prencqueau dans des titres du Prieuré de Donges.

Il faut bien avoir à l'esprit que tous ces noms bretonnisés de Haute-Bretagne ne sont pas des appellations utilisées aujourd'hui ou dans le passé par les brittophones ni reconstitués à partir d'archives mais bien des inventions des membres de l'Office de la langue bretonne. Cet office ne manque malheureusement pas de petits colporteurs qui diffusent largement le produit de leur imagination dans des publications ou des sites Internet. Tout ceci en méprisant la vraie recherche toponymique.
L'Institut national de géographie (IGN) est autrement plus respectueuse de la tradition et des différents apports linguistiques. Il suffit de consulter son " Glossaire de termes dialectaux - Noms de lieux en France ", pour le comprendre.     Le site de l'IGN

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TOUT CECI N'EST PAS INNOCENT

Le breton n'était plus parlé à la Cour du duché de Bretagne depuis le XIe siècle et Hoel de Cornouailles. Notre chère Anne de Bretagne, au XVe, ne le pratiquait donc pas...

Cette volonté de vouloir imposer une signalétique bretonne là où elle n'a jamais existé et en plus dans une langue remaniée rappelle celle de quelques uns de confondre le " peuple breton " dans " une ethnie " ne parlant " qu'une seule langue ", celtique, bien entendu !
Malheureusement quelques uns se laissent, de bonne foi, abuser par des mensonges laissant croire que sans langue bretonne pas de vrai breton et sans toponyme "celte" pas d'identité géographique réellement bretonne. Sans parler de la faiblesse de certains élus qui se disent que, après tout, c'est bon pour le tourisme...
On est bien au coeur du sujet qui nous intéresse ici et c'est une grossière manipulation historique.
En effet...
En Bretagne on a utilisé successivement ou simultanément plusieurs langues (gaulois, latin, gallo, breton, francique, français...)
Elle s'est formée de conquêtes, d'immigrations et d'invasions successives : gaulois, romains, saxons, bretons, normands, francs etc. Pour une ethnie, on repassera...
Quant à la nation, depuis 1532 le duché de Bretagne a perdu son indépendance et si d'aucuns regrettent que la Révolution ait supprimé la féodalité et ses privilèges pour instaurer une république ce n'est pas une raison pour réécrire l'Histoire en imposant aujourd'hui une bretonnisation artificielle des toponymes en Haute-Bretagne.
Là où les noms de lieux sont issus du breton respectons les, là où ils ne le sont pas respectons les tout autant ! En admettant que le breton surunifié soit justifié, mais ça n'est pas ici le sujet, les toponymes, eux, se doivent d'être préservés car ils sont liés à l'usage des habitants et ne doivent pas être " fabriqués " dans quelque officine régionale que ce soit, de plus financée par des deniers publics. L'Institut Géographique National s'attache, au contraire, lui, à conserver les appellations d'origine issues des langues et dialectes des autochtones. Il faut évidemment lire toute carte représantant une barrière linguistique avec précaution, la réalité, on s'en doute, étant plus nuancée. Le breton a débordé, en effet, le long des côtes au Nord et au Sud, mais à l'opposé dans les grandes villes de Basse-Bretagne, Brest ou Lorient, par exemple, on parlait au XVIIIe essentiellement français.
Mais justement la toponymie est là pour nous aider car elle est un témoin de la pratique du breton, du gallo et du ... français ! CARTE WIKIPEDIA
LES  ENJEUX              CELTITUDE OU GAULOISERIE ?

Ce qu'il s'agit d'imposer, ce n'est pas une langue, c'est une arme idéologique dans un combat visant à faire de la Bretagne autonome une nation unie parmi les nations " celtes ", pays de Galles, Irlande, Ecosse, qui ont déjà conquis leur autonomie.
Ce décor est donc nécessaire : sans la Bretagne gallèse, la basse Bretagne ne représente pas un poids suffisant et il importe donc de l'enrôler sous la bannière celtique.
(AOSB)"

La Gaule est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par le peuple qui, dans sa langue, se nomme Celte, et, dans la nôtre, Gaulois. ". César - Commentaires sur la guerre des gaules
« Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. » Iulius Caesar, Commentarii de bello Gallico

Autonomie, indépendance ?

L'UDB, parti autonomiste breton, n'a recueilli que 1,54% des voix aux législatives de 2002 sur 1.481.358 suffrages exprimés !

En 2007, mais dans le cadre d'un accord avec les verts, il a recueilli 2,75%.sur 898139 suffrages quand le candidat commun était de l'UDB.
Pour certains il semble être plus valorisant de se dire celte que gaulois... et pourtant c'est bien la même chose. 
S'il n'est pas bien méchant aujourd'hui d'abuser de cette dénomination en particulier dans le monde du spectacle, l'utilisation restrictive de l'appellation celtique occulte une réalité contenue partiellement dans cette affirmation scolaire que nous connaissons tous : "Nos ancêtres les gaulois". Même s'ils ne sont pas les seuls, y compris en Bretagne...
Sauf à croire que Obélix dansait au son du biniou je ne vois pas vraiment en quoi la musique bretonne est aujourd'hui particulièrement celtique. Elle est tout simplement ce qu'elle est, bretonne, et c'est bien suffisant.
La celtomanie a malheureusement deux conséquences, ignorer les apports multiples et récents dans la musique dite traditionnelle et réduire la réalité de l'histoire des celtes et de leur art ( autre que la musique dont nous ne connaissons rien ).
Art très riche en magnifiques objets, usels et guerriers retrouvés pas seulement en Bretagne mais dans toute la Gaule.
La Bretagne ne fut pas que celte et il n'y a pas qu'en Bretagne qu'il y eut des celtes ou... gaulois.

L'Europe des ethnies : Réveille-toi, Jean Monnet, ils sont devenus fous !

Pour se forger une identité bretonne basée, comme il se doit, sur une culture celtique supposée différente de la culture française (?), les intégristes n'ont que la langue bretonne comme authentique héritage celtique à se mettre sous la dent, si j'ose dire, alors même que celle-ci connaît un effondrement en Basse-Bretagne qu'il sera sans doute bien difficile d'enrayer aujourd'hui. Les mêmes qui méprisent l'héritage français se voit obligés, à travers les panneaux, faute de mieux, de tenter de " celtiser " des régions gallèses, dont ils ont besoin, au mépris de la diversité linguistique de la Bretagne.
Tout le monde sait bien pourtant que ce ne sont pas des panneaux qui sauveront la langue bretonne et surtout pas dans une langue surunifiée que les locuteurs natifs ont souvent du mal à saisir.
Mais ceci n'est pas important.
Ce qui compte c'est de construire un bloc celtique dans une Europe des ethnies.
J'ai même lu sur un site Internet, développé, comme c'est bizarre, par la même personne que " Géographie de Bretagne " et consacré aux Minorités en Europe, que la Bretagne était classée comme " Minorité recherchant une forte autonomie " On croit rêver... mais non, pour eux l'Europe n'est qu'un empilement de minorités, opprimées comme il se doit !
Qui réclame une forte autonomie en Bretagne ?
Le parti autonomiste breton, l'UDB n'a recueilli que 1,54% des voix aux élections législatives de 2002 sur les 33 circonscriptions où il était présent. Rapporté à la population de la Bretagne historique cela représente donc environ 63 000 personnes sur 4 100 000. Mais les 4 037 000 restant ne doivent sans doute pas faire partie du peuple breton dont ils nous rabachent les oreilles.
En 2007, dans le cadre d'un accord électoral avec les verts, l'UDB et les écologistes ont obtenu 4,58% sur 2519402 suffrages. Compte tenu du poids électoral des verts il ne reste pas grand chose à nos autonomistes...
Dans un rapport établi en 1940, Werner Best, administrateur allemand de la France occupée, et sans doute abusé par la lecture et la fréquentation des groupuscules autonomistes bretons, écrivait à propos de la Bretagne : Le pays est habité par un peuple qui aspire à se détacher de la France. Il sera par la suite, précise Henri Fréville*, amené à nuancer sérieusement son jugement, une fois confronté à la réalité.
*Archives secrètes de Bretagne 1940-1944 (éditions O.F 1985 réédition 2004.)

Le socle de la reconquête celtique (un peu d'humour, encore que ...)

Evidemment, pour qu'elle soit bien stable, il faut au moins trois pieds pour asseoir cette culture celtique !
Le premier c'est évidemment la signalétique bretonne, dans une langue que peut être personne ne parlera plus vraiment, surtout dans une forme normalisée et unifiée, mais on s'en fiche on verra du breton partout sur les panneaux, on sera donc bien chez nous, les celtes.
Le second c'est le gwenn-ha-du, clone du drapeau américain, au passé honteux, mais devenu omniprésent par la grâce du tourisme et d'une folklorisation un tantinet pénible, et que le bon breton va adopter parce que comme me l'a affirmé très sérieusement dans un courriel le webmestre d'un site de " vexillologie bretonne " :
"A tout peuple il lui faut un symbole. Le peuple breton a choisi le Gwenn-ha-Du qui s'est imposé peu à peu" (...)

Mais le troisième, me direz vous, mais bien sûr c'est le vecteur indispensable de la culture bretonne dans sa forme moderne : TV Breizh ! Le bébé du monsieur qui vend du temps de cerveau disponible à Coca-Cola et qui, paraît-il, souffre, le pauvre, d'avoit été privé de parler la langue de son père. Un média en français, pourtant, parce que quand même, " faut bien vendre la pub ", et qui diffuse du pur produit culturel breton :
TV Breizh est une chaîne généraliste où l'on retrouve les grands classiques du cinéma hollywoodien et français, des séries et fictions françaises et étrangères (TPS) là au moins c'est clair, vive la culture bretonne : Arabesque , Mac Gyver, Pour l'amour du risque, Perry Mason, Chapeau melon et bottes de cuir etc. !
Ceci dit, même si on aime bien Arabesque, je m'étonne de ne pas lire de critiques virulentes sur cette télévision " régionale bretonne " dans les sites de nos militants. Serait-ce parce qu'elle leur sert de temps en temps et que l'on ne va pas froisser quelqu'un qui a déclaré " Je ne suis pas français, je suis breton. Je suis nationaliste breton "  ?
Les seuls reproches exprimés, pas trop fort tout de même, sur la diminution des émissions en breton sont toujours dirigés vers le... CSA, institution nationale bien évidemment !
Imaginons, là on joue à se faire peur, que demain TV Breizh devienne le TF1 d'une Bretagne indépendante, eh bien, la culture celtique de nos nationalistes, ça promet !

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OÙ EN EST LA LANGUE BRETONNE ?

D'abord un rappel historique : En Bretagne ducale les bretonnants n'ont représenté qu'une moitié de la population, essentiellement répartie dans ce qu'on l'on nomme la Basse-Bretagne. (voir carte ci-dessus)
Le breton n'a jamais été LA mais UNE des langues de la Bretagne dans les échanges et dans la dénomination des lieux. S'il est louable de vouloir sauvegarder cette langue d'origine celtique et qui représente un incontestable élément original de l'histoire bretonne; il est par contre détestable de vouloir l'imposer partout en ignorant la tradition gallèse.
D'autant qu'elle connait aujourd'hui un arrêt presque total de la transmission familiale en Basse-Bretagne et que la langue aujourd'hui enseignée, reconstruite, est généralement incomprise des locuteurs maternels, il est vrai de plus en plus rares.
En 1341, le « Coutumier de Bretagne » était déjà rédigé intégralement en langue françoise.

Au Moyen Âge, en milieu rural, la moitié des habitants parlaient une langue romane héritière du latin, le gallo, en Haute-Bretagne et l'autre le breton. Les élites : Cour du duché, Église, administration, érudits, savants etc. utilisaient le latin et le... françois, autre langue romane donc proche du gallo, et ceci bien avant qu'il ne devienne la langue officielle administrative du royaume en 1539 à la place du latin.
Ainsi le « Coutumier de Bretagne » daté de 1341, sous le règne de Jean III de Bretagne, était entièrement rédigé en français
Du reste les deux villes les plus importantes, Nantes et Rennes, se trouvaient en Haute-Bretagne, partie orientale non bretonnante du duché de Bretagne.
Jean -Marie Le Quinio, juge du district de Vannes, écrivait en 1790 que "la langue bretonne forme un mur de séparation entre la moitié de la Bretagne et le reste de la France et interdit toute communication entre les paysans et les habitants des villes" (Elixir du régime féodal, autrement dit domaine congéable en Bretagne)
Ce document, écrit à la Révolution, est intéressant pour son constat abrupte :
Les locuteurs bretons ne représentaient qu'une moitié de la population bretonne et essentiellement dans les campagnes largement analphabètes à l'époque de Mr le Quinio.

En 1997, au dessous de quarante ans, il n'y avait plus que 13 000 personnes capables de parler breton : La situation ne s'est pas améliorée depuis !
En effet, la tranche d'âge entre 40 et 59 représentait 68 000 personnes et les plus de 60 ans 160 000 locuteurs.
Ces chiffres montrent bien le viellissement de la population bretonnante. On peut évidemment le regretter mais le constat est cruel :
Sur 246 000 bretonnants recensés en 1997 il y en a 13 000 entre 0 et 40 ans et 233 000 au dessus de 40 ans.

Enquête TMO 1997

Alors que les bretonnants sont estimés encore à 1 100 000 en 1950 il ne sont plus que 246 000 cinquante ans plus tard (sur plus de 4 millions d'habitants dans la bretagne historique) Cette évolution récente montre bien que son déclin découle surtout de la révolution industrielle et de l'exode rural qu'a connu la Bretagne au lendemain de la guerre, plus que de l'école communale qui existait déjà depuis plus d'un siècle en 1950. Le cas de la langue bretonne n'est d'ailleurs pas unique en France car ce phénomène concerne aussi l'ensemble des langues régionales, dialectes et patois utilisés essentiellement dans les campagnes et qui ont subi de plein fouet la mutation sociologique du milieu rural. " En fait, le rôle de l'Etat a été essentiel, et, peut-on dire, déterminant, mais non suffisant " (Fañch Broudic)

Une nouvelle enquête montre un déclin régulier de la pratique du breton
En 2007 ils ne sont plus que 172 000 à parler le breton.
Il y avait encore 246 000 bretonnnants en 1997. Dix ans après, leurs effectifs ont fondu. Parmi ceux qui pratiquent le breton en 2007, 70% ont plus de 60 ans
il y a 10 fois moins de bretonnants aujourd'hui parmi les plus jeunes que parmi les plus âgés : les 15-40 ans sont au nombre de 12 000, quand les plus de 60 ans sont 120 000.
Enquête TMO 2007

Comment caractériser désormais la langue bretonne ?
Ce qui est certain, c'est qu'elle n'est pas aujourd'hui un moyen de communication comme le sont le plus souvent les autres langues.
Elle l'a été, jusqu'au milieu du XXe siècle : elle ne l'est plus tout à fait. Il n'est pour ainsi dire plus la langue du foyer : 14 % le parlent toujours ou souvent avec leur conjoint. Il est encore moins celle du travail : 2% l'utilisent toujours ou souvent entre employeurs et salariés. Il est assez peu la langue des relations formelles (mairie…). L'usage concret du breton par les locuteurs eux-mêmes est en régression dans la plupart des registres.
Fanch Broudic

Les attaques frontales n'ont pas eu vraiment le résultat escompté, comme celle d''Emile Combes, Président du Conseil, Ministre de l'Intérieur et des Cultes, qui prétend en 1902 interdire la prédication en langue bretonne dans les églises de Basse-Bretagne et obliger le clergé à enseigner le catéchisme en français aux enfants. La mesure est vexatoire, et le linguiste Albert Dauzat le reconnaîtra quarante-cinq ans plus tard en parlant d'un "acte fâcheux de violence".
Mais alors que l'exclusion du breton de l'école n'avait guère suscité de protestations, la décision de Combes provoque aussitôt un tollé et une avalanche de réactions, non seulement de la part de l'épiscopat et du clergé, mais également des élus - y compris de certains élus républicains - des instituteurs, des autorités locales, de la presse;
Fañch BROUDIC - L'interdiction du breton en 1902
Malgré cela " En Basse-Bretagne,jusque vers 1950, la langue maternelle était généralement le breton, du moins en zone rurale; à compter de ces années-là, les familles font massivement le choix d'élever leurs enfants en français." (F.B.)

Ce choix intervient alors même qu'à cette époque l'enseignement des langues et dialectes locaux est enfin autorisé dans l'enseignement public par la Loi DEIXONNE du 13 janvier 1951. Or plus d'un million de personnes sont encore bretonnantes au début des années 50. Je dirai qu'en cela les brittophones de Basse-Bretagne sont bien français qui ont considéré par la suite que connaître une seule langue suffisait à leurs enfants. Ils ont pensé qu'il n'était plus nécessaire de leur transmettre leur langue maternelle comme cela était encore largement le cas jusque là malgré 70 ans d'école primaire obligatoire en français et plus d'un siècle après la création des écoles communales.

Mais on était pas moins breton, au Moyen-Âge, quand on ne parlait que le latin, le gallo ou le françois comme d'ailleurs la plupart des ducs de Bretagne , le dernier duc brittophone, Hoel de Cornouaille, vécut en effet au... XIème siècle. Eh oui, notre chère Anne de Bretagne ne parlait pas le breton...!

Consultez le site sur la langue bretonne de Fañch Broudic, journaliste et chercheur
Vous y trouverez, par quelqu'un qui fait autorité en la matière, une foule d'informations sur la situation passée et actuelle du breton en Basse-Bretagne, les raisons de son déclin, des statistiques, des analyses etc. Tous les chiffres que je mentionne proviennent de ses travaux.
Loin des caricatures de certains militants on y découvre des articles et des thèses qui sont le résultat de recherches objectives.

Lire ici une étude de 1999
réalisée par Yves LE BERRE et Jean LE DÛ Université de Bretagne Occidentale, Brest.
(Site Régionalismes)

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DES BRETONS RÉAGISSENT AILLEURS

Extraits d'un communiqué de presse paru sur le site du GRIB et qui traite d'une signalétique bilingue breton-français qui a été imposée à Réminiac dans le Morbihan gallo. Site du GRIB

L'Affaire des panneaux
Par Françoise Morvan, 4 décembre 2005


(...) Il semble pour le moins étrange qu'on se serve de l'alibi du tourisme pour faire passer un tel projet qui ne semble viser qu'à effacer l'existence de la Haute-Bretagne au profit d'une pseudo celtitude supposée gratifiante pour l'autochtone et propre à captiver le touriste.
En effet, les toponymes imposés ne sont pas d'anciens noms retrouvés : Réminiac ne s'est jamais appelé « Ruvenieg » ; la première forme attestée est « Ruminiac », présente dès 856 dans le Cartulaire de Redon ; Monténeuf ne s'est jamais appelée « Monteneg » ni Malestroit « Malastred » (le nom apparaît en 1464 sous la forme « Maletroit »), et l'on pourrait continuer ainsi à l'infini.

La signalétique bilingue, absurde en pays gallo, n'est qu'un pas de plus vers la « celtisation » de la Bretagne gallèse, de même que la « réunification »(1), nécessaire aux yeux de certains pour le moment où l'autonomie, puis l'indépendance, de la nation bretonne seront acquises.
Il importe de comprendre les vrais enjeux d'une telle opération, même si la majorité des personnes concernées se contentent de hausser les épaules ou de dénoncer ce gaspillage de fonds publics.

F.M.
Françoise Morvan, bretonne, agrégée de lettres, docteur d'Etat, a écrit un ouvrage " Le Monde comme si - Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne  " qui est un grand coup de pied dans la fourmillière nationaliste mais aussi une formidable bouffée d'air pur qui ne manque heureusement pas d'humour et il en faut pour lire ce livre.

(1) J'ai, comme élu municipal mais à titre personnel, signé la chartre de Bretagne Réunie demandant le rétablissement de la Région Bretagne historique à cinq départements.
Je peux parfaitement comprendre, par contre, les réticences de certaines personnes sur ce sujet devant les délires de nationalistes prêts à s'engouffrer dans la brèche et faire de la surenchère. Ce sont eux d'abord qui déconsidèrent une démarche qui pourtant me semble légitime, mais dans le respect et le cadre de la République.


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BOEY ?
Il est tout aussi vain de vouloir inventer des noms prétendument gallo. J'ai ainsi vu ma commune être affublée du nom de Boey,  reconstitué (sic), on atteint des sommets !
Reconstitué à partir de quoi ? Comme pour le bifteck, on passe la toponymie au hachoir et en fait des morceaux reconstitués (...) à la demande !
Quelle manie décidément ! Bouée s'est appelée Boué ou Bouée, aucune carte ancienne ne parle de Boey pas plus que Bozeg, Boeg ou je ne sais quoi.

Le nom gallo de notre petit bourg est Bouée,
n'en déplaise aux imaginatifs qui ne sont pas en reste lorsqu'il s'agit de manipuler notre patrimoine toponymique à leur guise.
En fait ces gens confondent l'écriture et la prononciation. Que Bouée ait pu se prononcer autrefois "bouaille ou Bouaï " est une chose mais la seule écriture connue est bien Bouée ou Boué. C'est sa prononciation qui a pu évoluer. Du reste les toponymes se terminant par ...ais de prononçaient ...aï. Ils ne s'en écrivaient pas moins ...ais !
Déjà que beaucoup de personnes confondent, en Loire-Atlantique, Bouée et Bouaye, là ça va être le ponpon !
La seule orthographe plus ancienne, attestée à ce jour par des documents, est Boué.
Les habitants sont communément dénommés les bouésiens mais certaines personnes écrivent les bouéziens. Ce fut d'ailleurs le choix des créateurs de la troupe de théâtre locale, en 1979, qui se nomme La Bouézienne. Les deux orthographes, non officialisées, existent, même si bouésiens est celle aujourd'hui la plus usitée.
Boué, Bouée, bouésiens ou bouéziens, restons en là, ça nous suffit largement !
Bien sûr si quelqu'un a fait des découvertes toponymiques basées sur des archives indiscutables, qu'il n'hésite pas en faire profiter les pauvres bouésiens (pardon... bozegiz) que nous sommes !
Mais quel manque de respect des habitants et leus usages linguistiques par des gens qui se prétendent, au nom du peuple, les défenseurs du breton et du gallo !

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Le Gwenn-ha-du fut interdit en 1944... oui mais pourquoi ?
ou la mutation d'un emblême, du fascisme à la folklorisation...
"
Un fameux drapeau breton  pseudo historique inventé en... 1923 par des gens plus que douteux.
Le Gwenn-ha-du accompagna le parcours sombre de ses créateurs jusqu'en 1944. Un symbole dont quelques uns aujourd'hui n'hésitent pas à falsifier l'histoire en déplorant qu'il fut interdit dans le passé.
«Ce drapeau a été présenté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel»
Olier Mordrel, membre de Breiz Atao, fondateur du PNB

Octobre 2008 - Nouvelle signalisation automobile - La Région Bretagne choisit le Gwen ha du ! Le propriétaire pourra exprimer son attachement à un territoire, en apposant un identifiant géographique sur ses plaques minéralogiques Cet identifiant sera composé de deux parties : le numéro du département choisi par le propriétaire en bas (département de résidence ou non) et l'emblème de la région correspondante en haut. Chaque Conseil régional est chargé de transmettre au gouvernement l'emblème retenu pour sa région (logo officiel ou autre symbole). Considérant que « le le Gwenn ha Du est pour le grand public l'emblème le plus représentatif de la Bretagne à l'échelle régionale, nationale et internationale »,
le Conseil régional de Bretagne a décidé de proposer le drapeau "breton" (Gwenn ha Du) comme identifiant de la Bretagne. Une décision prise à l'unanimité par le Conseil régional lors de sa session des 12 et 13 octobre 2006 (Site de la Région Bretagne )

Soit ... allons y pour le Gwenn-ha-du comme symbole représentatif de la Bretagne.
Ce n'est d'ailleurs pas faux aujourd'hui pour le grand public à qui on a imposé cet emblème pourtant né dans la honte.

En tout cas il y en a un : Olivier Mordrelle (Olier Mordrel) qui doit bien rigoler dans sa tombe, mais passons...

Mais à  l'instar de la bretonnisation artificielle des toponymes il est intéressant de se pencher sur l'histoire réelle de ce ce fameux Gwenn-ha-du, présenté aujourd'hui comme "le" drapeau breton.
Inventé en 1923, il le fut pour être  l'emblème d'un mouvement raciste et fasciste, Breiz Atao.
Interdit à la Libération comme insigne pro-nazi, il est devenu, par le miracle d'une amnésie opportune, l'emblème de la Bretagne

La découverte ou l'ignorance a écrit en son temps un des maîtres à penser des nationalistes bretons qui avait bien connu cette époque, et pour cause. Et bien justement il faut découvrir la réalité de ces démarches de "celtisation" forçée et ne pas ignorer la vraie histoire du Gwenn-ha-du.

La lecture du chapitre sur les drapeaux bretons du site appelé "Géographie de Bretagne" est, à ce sujet, assez instructive. En effet, écrire une biographie* partielle et complaisante de Maurice (dit Morvan) Marchal, créateur du Gwenn-ha-du en 1923, sans rappeler ses théories raciales et son parcours me parait un peu osé. Ont ils oublié qu'il fut interné et condamné à une peine d'indignité nationale à la Libération ?
Une page sur Marchal - Une autre
Entre autre, dans la revue druido-nazie Nemeton, qu'il dirigeait, Marchal appelait Vichy à prendre " une loi complémentaire " plus sévère à l'encontre des juifs !
"Une chose est certaine : tous les États autoritaires d'Europe ont dû adopter une législation d'exception concernant les Juifs. En Allemagne, cette législation est fondée, d'une part, sur les principes ethno-eugéniques formant la base de la communauté germanique ; d'autre part, sur le rôle économique purement parasitaire que joue l'Israélite au sein de la société". écrit -il en 1943 dans Nemeton.

C'était un humaniste et un homme de gauche, qu'on vous dit...!
* Pour être honnête ce n'est pas le seul texte amnésique que j'ai lu sur cette personne et d'autres du même acabit.

Mais surtout regretter que le Gwenn-ha-du fut interdit sans préciser quand et pourquoi me paraît être d'une totale mauvaise foi, au minimum : " il fut même une époque, fort heureusement révolue
(sic), où il était prohibé  " lisait-on récemment * et plus loin " Prohibé pendant de nombreuses années par les autorités ne supportant aucune référence à la Bretagne (?), il a fallu attendre le milieu des années 60 pour pouvoir enfin (resic) brandir le drapeau breton sans entrave ".
Textes très ambigus, pour le moins..., les autorités en question étant celles qui venaient de délivrer la Bretagne des occupants et des nationalistes fascistes.


Or ce drapeau " breton " fut interdit pour avoir été le symbole de la collaboration de ses adeptes avec
l'ennemi nazi

(...)les autorités ne supportant aucune référence à la Bretagne ?
Citation de l'île de Sein comme
Compagnon de la Libération
Décret du 1er janvier 1946

 « Devant l'invasion ennemie, s'est refusée à abandonner le champ de bataille qui était le sien : la mer. A envoyé tous ses enfants au combat sous le pavillon de la France Libre devenant ainsi l'exemple et le symbole de la Bretagne tout entière.

Les autorités ne supportaient pas à l'époque que l'on parle de la Bretagne est-il dit...! Manifestement ça dépendait pour qui..

Le drapeau sous lequel
les Sénans se sont enrôlé
s

D'autres défilaient en Bretagne occupée derrière le Gwenn-ha-du !

Une langue, une ethnie, une nation écrivaient les nationalistes bretons de Breiz Atao, ceux qui ont adopté le Gwenn-ha-du en 1923, faisant croire que c'était un drapeau de la Bretagne historique alors que la seule histoire qu'il ait connu au début ce sont les discours racistes et la compromission de ses utilisateurs de l'époque avec l'occupant.  Une page sur le sujet    et une autre    
Après la Libération, il aurait mieux valu le laisser dans la honte et l'oubli de l'Histoire. Du reste aucun résistant breton n'aurait
accepté à l'époque de défiler derrière ce symbole, honni qu'il était par l'immense majorité de la population.
« Ma grand-mère de Saint-Brieuc (pourtant peu politisée) le détestait, et j'ai mis très longtemps à comprendre pourquoi », témoigne honnêtement un breton qui l'a pourtant adopté aujourd'hui, sur un forum traitant du sujet.


Le témoignage instructif d'un connaisseur...

« Ce drapeau, né de la plume de Morvan Marchal, premier directeur de Breiz Atao, a été présenté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel.» écrit dans la Voie bretonne en 1975 Olivier Mordrelle (dit Olier Mordrel) ancien membre de Breiz Atao, condamné à mort à la Libération par contumace. Expatrié il fut gracié, revint en France. et a le mérite de ne rien cacher. Il déclarait par ailleurs :
« le reniement du nationalisme breton, de Breiz Atao - c'est tout un - est-il justifié en soi ? Le calcul de jeter un voile sur un passé encore brûlant représentait la seule tactique de défense pour les rescapés de l'emsav. Le nouvel emsav a donc ignoré tout naturellement l'héritage du PNB " extrémiste " . Avec une exception cependant, et de taille. il a brandi, divulgué, répandu partout, imposé d'autorité à ceux qui en voulaient comme à ceux qui n'en voulaient pas, le drapeau noir et blanc, symbole de la subversion et témoin sinistre de la haute-trahison. Notre vieux drapeau, traqué par les gendarmes, frappé
d'interdiction par les tribunaux » (Olier Mordrel 1975)


Que représente aujourd'hui le Gwenn-ha-du ?

1316
le dernier emblème
des ducs de Bretagne

Au moins, si on l'utilise aujourd'hui, doit-on rappeler son passé en toute objectivité et ne pas se servir de son interdiction comme la preuve d'un génocide culturel (?) que subiraient les bretons.
Cette inversion de l'Histoire 
jette un sérieux doute sur l'honnêteté de la démarche qui consiste à  vouloir "celtiser " de force les toponymes.
On pourrait excuser l'ignorance mais là...

Évidemment les personnes qui aujourd'hui brandissent le Gwenn-ha-du dans des manifestations politiques ou festives ne sont pas pour autant fascistes ni racistes, tout juste ignorant tout de la Bretagne, comme disait Olier Mordrel....
Du reste la Région Bretagne l'a
finalement choisi pour les plaques minéralogiques comme emblême représentatif
...
La signification de ce drapeau, largement folklorisé aujourd'hui, a évolué depuis sa création
entre le gadget pour touriste, l'autocollant automobile, la décoration de gâteaux bretons et la bannière fièrement dressée par des gens en mal d'identité et ignorant tout de son passé
L'hermine à été amenée en 1212 par Pierre Mauclerc, comte de Dreux, devenu duc de Bretagne par alliance.
Le duc Jean III en 1316 ne conserva que l'hermine.

Le logo de la région Bretagne actuelle

Mais, de la part de prétendus vexillologues, occulter son origine ou pire travestir son histoire pour en faire une victime de la colonisation française n'est pas sans arrière-pensée.

Ce déni de la vérité historique et ces mensonges répétés doivent interpeller et faire réagir.
Que cachent donc la fabrication de toponymes imaginaires et le révisionisme historique au sujet du dernier drapeau du  peuple breton ? On peut, pour le moins, se poser la question..

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ON M'A ÉCRIT...

J'ai reçu un courrier d'un lecteur de Saint Vincent sur Oust dans le Morbihan.
Courrier intéressant parce qu'il représente un condensé de ce que pense beaucoup de gens victimes de la propagande nationaliste qui prétend parler au nom du "peuple breton".
Choqué par mes propos, il m'accuse de «répandre du venin et de cracher sur le drapeau breton» et que j'ose faire «l'amalgame entre des groupuscules fascistes de la guerre et les bretons actuels qui défendent la langue bretonne».
Plus loin
«Au fait vous savez peut être que cette région fut créée sous Vichy» dit-il en parlant des Pays de la Loire
Il déplore également le «caractère non démocratique» de la constitution des Pays de la Loire et objecte à mes propos une «Bretagne tolérante et ouverte sur le monde».
Il m'accuse d'insulter les pêcheurs de Sein rejoignant la France Libre et bien sûr d'être un disciple de Françoise Morvan, ennemie de la Bretagne.
Je lui ai répondu bien volontiers puisque cette personne, qui se «sent profondément breton», avait pris la peine de prendre sa plume.
Ceci m'a permit de lui expliquer pourquoi je connaissais bien ce fameux renouveau de la "culture" bretonne pour l'avoir côtoyé dans les années 70 et de rectifier quelques erreurs historiques.
S'il y a dans ma réponse des paragraphes qui font doublon avec ma page, j'en profite pour parler un peu de ce que j'ai vécu et pour rétablir la vérité quand au rôle de Pétain dans la création des Pays de la Loire.

Un autre correspondant m'a envoyé ce courriel dont je livre des extraits. Ce message est essentiel parce qu'il émane d'un brittophone maternel. Je lui laisse bien sûr la responsabilité de ses propos en particulier sur les politiques. Ce qui m'a intéressé c'est le rapport qu'il a eu entre sa pratique maternelle de la langue bretonne et ce qu'il appelle le "lobying" ... Et pourtant il a, semble t'il, fréquenté le milieu nationaliste !

Sa dernière phrase est très instructive venant de quelqu'un qui, dit-il, "
a eu toutes les peines a exhiber son dialecte, bien plus réprimé par le mouvement breton que par l'État francais!" Le dialecte dont il parle est en fait un vrai breton transmis depuis des générations et qu'il avait appris dans son enfance par transmission familiale... Ce dialecte breton authentique que méprisent tant de néobretonnants intégristes ...

Ex instit bilingue de l'educ nat, étudiant jusqu en maitrise a la fac de brest et pas a rennes
Je suis en phase avec les "populistes" de la langue, celle du peuple que les autres traitent de folkloristes (favereau, hewitt, plourin pour les plus geniaux)
J'ai été bien entendu séduit par le livre de F Morvan apres ca s 'est gâté car on me demandait "d'abjurer" une certaine défense du breton que j ai défendu passionement depuis 1972, et une fréquentation des nationalistes.
(...) elle me demandait d'abjurer aussi mon engagement politique (qui est a la lcr pour etre clair)
Je ne suis pas devenu hérétique chez les militants bretons pour devenir nationaliste francais!

Bref je pense que vous faites fausse route avec l'udb et les autonomistes
Même si l'udb devient de plus en plus nationaliste et de moins en moins a gauche (selon un ami ex membre du bureau politique et votant non ceci expliquant la mise a l ecart) cela reste un parti fréquentable, la base ignore tout (comme il se doit) des évolutions des têtes

les nationalistes sont les défenseurs du breton, depuis toujours, pas ces politiques la qui sont méprises voire hais. le nec plus ultra c est la langue, tous ceux qui perdent leur temps dans la défense des salariés, des paysages, des femmes, des immigrés sont des inutiles
ils ressassent cela depuis 45: la politique ne mème a rien, eux c est le lobying secret: et ca marche non?

Pour les panneaux vous avez bien vu en gros , c est dans un texte deR Hemon dans le Fréville que vous citez

Moi j'ai écris dans un bulletin de quartier de brest un article (humoristique) sur les panneaux a l ouest , dans le seul bulletin non censure par la mairie, le lendemain le directeur etait appele par la mairie: "les gens n ont pas a savoir cela, cela ne les regarde pas"
comme quoi meme un journal distribue a 1000 exemplaires
A brest il y a le quartz, traduit "ar c'houartz" c est pas marrant?
et "ti gar" la gare (comme ti ker la mairie) remplace par "porz hent houarn" que personne ne comprend etc... y a de quoi! et oui "conservatoire botanique" ou on ne voit pas "louzou" (medicaments) que tous les brestois d un certains age comprennent encore ( t as pris tes louzou)
ca donne "mirva louzaoueriezh" avec un zh minimum ( j en met partout pour rire)
le zh est en fait pour un "th" dur comme en anglais qui est devenu z (le th doux est tombe )
mais personne chez les zedachistes ne sait ou il y avait zh il y a 1 ou 2 siecles encore
la preuve a concarneau il y a "porthou" orthographe conservee qui devrait s ecrire "porzhou"
et rennes qu on prononce partout "roa'on" sans z, donc c est roazon (ex th doux) et pas roazhon
vous risquez votre vie a le pretendre!
(...)
Pour le gwenn ha du il a ete cree en une sale periode mais il ne me gene pas plus que cela
s il est brandi aussi bien par des sportifs ( pas un critere soit) que par des grevistes, des manifestant cgt a brest, c est qu il represente le difus sentiment regionaliste breton
pour moi c est comme en asturies par rapport a la galice, la catalogne ou le pays basque, si vous voyez, c est assez tabou en france , mais c est mon sentiment
qu'il ait ete impose par lobying c est sur!
pour le peurunvan(1) je suis tout a fait d accord, bretonnant de naissance ou presque, j ai eu toutes les peines a exhiber mon dialecte, bien plus reprimé par le mouvement breton que par l'État francais !

(1) peurunvan = orthographe bretonne unifiée

kenavo

Signature (Il a signé de son nom mais sans son accord je ne le donnerai pas)
Juste une précision à propos de l'UDB : je m'aperçois que mon correspondant a compris peut être que je faisais l'amalgame entre ses membres et les extrémistes que je dénonce.
Non je fait référence à l'UDB uniquement parce que, parti tout à fait légal, ses pauvres scores électoraux montrent que le sentiment autonomiste est ultraminoritaire en Bretagne.
Ceci dit je suis en désaccord fondamental avec la charte de l'UDB et ses références à un soit-disant "peuple breton" et ses droits spécifiques.

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DES INFOS COMPLÉMENTAIRES

Le Monde comme si - Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne Françoise Morvan - Actes Sud 2002
Lecture indispensable !
On ne sort pas indemne de la lecture du "Monde comme si" de Françoise Morvan (Edouard Lemoigne)
Une présentation du livre et de son auteur    lire ici
Dans quel monde imaginaire vivent-ils ces gens là ?
Cette question que je pose plus haut trouve là sa réponse, dans le Monde comme si, que décrit si bien l'auteur...

Devenue la bête noire des militants nationalistes, certains n'hésitent à présenter Françoise Morvan comme une " ennemie " de la langue bretonne, ce qui est particulièrement cocasse quand on connait son parcours et ses publications.
Mais voilà, elle a eu l'outrecuidance de vouloir publier les oeuvres du collecteur de contes François-Marie Luzel en respectant sa langue d'origine et non dans un breton surunifié mis au point en 1941 par Louis Némo, dit Roparz Hemon*, sur ordre du gouvernement allemand.
Intolérable pour son directeur de thèse ! Coups bas, procès (qu'elle gagne), rien ne manque à cette histoire qui se terminera tout de même par les félicitations du jury devant lequel elle présentera son travail.
Cet épisode, qu'elle raconte dans le détail, sera à l'origine de l'écriture de son livre " Le Monde comme si ", puisqu'elle sera amenée à se pencher sur le passé du mouvement breton et a dénoncer la mainmise des militants nationalistes sur les instances culturelles bretonnes officielles.
C'est le premier ouvrage qui traite vraiment, non sans humour heureusement, de la dérive identitaire actuelle en Bretagne. D'où les attaques les plus basses de la part d'officines nationalistes peu fournies mais très actives.
Comme a chanté le poète :" Le témoin a dit la vérité, il doit être exécuté... "

Son site : Françoise Morvan

Louis Némo dit  Roparz Hemon : "de 1940 à 1944, il passa un vent de liberté sur la Bretagne"
Le 8 juillet 1941, est institué le " breton surunifié ", au siège du journal La Bretagne, dans une réunion organisée par le collaborationniste Yann Fouéré, dont le journal a été créé en relation étroite avec les Nazis
Voici ce qu'en a dit par la suite Roparz Hemon...
Les Bretons devraient se faire un devoir de célébrer chaque année le 8 juillet 1941 comme une de leurs fêtes nationales ". Ce jour devint même pour lui le symbole de ces quatre années durant lesquelles, " de 1940 à 1944, il passa un vent de liberté sur la Bretagne "
Roparz Hemon sera condamné à 10 ans d'indignité nationale, après la guerre, pour collaboration.
Malgré cela , il y a peu, on avait donné son nom à une école de Brest. Le Conseil Général du Finistère fut obligé de sommer Diwan de débaptiser son collège sous peine de ne plus attribuer de subventions.
Un bel exemple de dérive, il est malheureusement loin d'être le seul.

Archives secrètes de Bretagne 1940 1944 - Henri Fréville 1985 - éditions Ouest France - réédition 2004 Ancien maire de Rennes, Henri Fréville a écrit son ouvrage à partir des archives allemandes. Lecture incontournable pour saisir la dérive fasciste du mouvement breton avant et pendant le dernière guerre mondiale.
Où l'on apprend à connaître des gens, condamnés à la Libération à des peines d''indignité nationale ou même à la peine de mort, et que l'on cherche à réhabiliter aujourd'hui dans les milieux du militantisme breton. Ce livre vient d'être heureusement réédité.
On aimerait en rester à l'étude de l'Histoire mais certains ont l'art de la faire bégayer.

Comment peut-on être breton ? - Morvan Lebesque 1970 A lire ou relire
Pour surtout découvrir et ne pas ignorer le parcours de Lebesque.
Une page sur Maurice (dit Morvan) Lebesque à méditer en se rappelant que Lebesque fut, pour beaucoup, en particulier dans le milieu artistique, le maître à penser du nouvel élan breton des années 70 ! Est-ce à lui, entre autres, que pensait Olivier Mordrelle (Olier Mordrel) qui parlait du
calcul de jeter un voile sur un passé encore brûlant qui représentait la seule tactique de défense pour les rescapés de l'emsav.
Le nouvel emsav a donc ignoré tout naturellement l'héritage du PNB " extrémiste "
Monsieur Lebesque fut-il frappé précocement par la maladie d'
Alzheimer pour occulter à ce point son passé de social-nationaliste comme il le revendiqua en 1931 dans un message adressé au congrès constitutif du Parti nationaliste intégral et lu sous une image de Juif figuré en épervier tenant le globe dans ses serres, cloué et surmonté de la croix gammée ? (Théodore Botrytis dans la Lettre à Lulu en juin 2003)
Son discours, après guerre, fut évidemment édulcoré.

L'Europe des régions était la base de son argumentaire et la démocratie française dont il parle il la conçoit comme une juxtaposition de peuples minoritaires forcément opprimés et épris de liberté, ne désirant qu'une chose, s'affranchir de l'Etat français.
" Chef-d'oeuvre du Monde comme si ", écrit très justement Françoise Morvan
Comme beaucoup d'acteurs de la période couvrant l'avant-guerre et l'occupation allemande dans le milieu indépendantiste breton, il a de curieux trous de mémoire lorsqu'il raconte son propre parcours...
Sa prose prend une signification particulière quand on sait qu'il fut, par exemple, trois années durant la guerre, journaliste au sein du journal fasciste et collabo "Je suis partout " après avoir été chef de la propagande de l'éphémère Parti Nationaliste Intégral néo-nazi.
Il fut aussi quelques temps le rédacteur en chef de L'Heure Bretonne, le journal antisémite et collabo du PNB avant de rejoindre Je suis partout. Entré au Canard enchaîné en 1952, il participa pourtant encore, en 1966 à la revue “ Ar Vro ” sous le pseudonyme de “ Yann Lozac'h ”, aux côtés de Mordrel et d'autres anciens de Breiz Atao et de Stur, la plus raciste, la plus fanatique des publications nationalistes (F.M.)
Malgré cela Lebesque donne son nom à un collège et deux rues en Bretagne sans parler de l'Agence Culturelle Nantaise qui s'y réfère toujours malgré l'affirmation du responsable culturel nantais à l'origine de l'appellation !
 

Mythes fondateurs de la Bretagne - Joseph Rio - éditions Ouest France - ardu mais passionnant
" Les Bretons n'ont pas toujours revendiqué d'antiques origines celtiques. Pendant sept siècles (IX au XVI), leurs hagiographes ont affirmé qu'ils étaient, comme les Romains, descendants des Troyens et que leur ancêtre Brutus était l'arrière-petit-fils d'Énée, l'un des héros de la guerre de Troie. Ce n'est qu'au XVIIIème siècle qu'ils revendiquèrent des origines gauloises et/ou celtiques. Les celtomanes s'attachèrent alors à prouver que la langue des Bretons remontait à l'origine des temps, qu'elle était parente de l'hébreu biblique et des langues les plus nobles, bref que le celtique, qu'ils considéraient comme la langue mère de l'humanité, donnait à la Bretagne une ancestralité nouvelle et glorieuse.
Bien qu'essentiellement fondés sur un imaginaire de clercs et de nobles, ces mythes ont contribué à forger, à travers les siècles, une image de la Bretagne et une identité que bien des Bretons reconnaissent encore aujourd'hui. " (présentation du livre sur www.arbedkeltiek.com)   

Les noms de lieux bretons en Haute Bretagne - Jean-Yves Le Moing

 La Voie Bretonne - Radiographie De L'Emsav - Olier Mordrel - 1975
 Breiz Atao ou Histoire et Actualité Du Nationalisme Breton - Olier Mordrel - 1973

Olier Mordrel, né à Paris en 1901, décédé en 1985, de son vrai nom Olivier Mordrelle, fut un acteur de premier plan du réveil nationaliste breton.Il était d'origine malouine par son père (donc non brittophone) et corse par sa mère (...)
Il fait partie de ces gens, nés souvent hors de Bretagne, non bretonnants et quelquefois d'ascendances multiples qui sont devenus les plus virulents et intégristes de la cause y compris dans les théories racistes magnifiant le nordisme et la celtitude... leur premier geste étant bien sûr de bretonniser leur nom pour se donner une contenance plus celtique , les Maurice deviennent Morvan, les Alain : Alan , les Olivier : Olier, les Robert : Roparz etc. En 1921, par exemple, il écrit dans la revue Breiz Atao Nous autres Bretons, qui mettons toutes nos espérances dans la culture racique et qui puisons nos forces dans le nationalisme ethnique (...) Membre de Breiz Atao dès 1919 il fut l'un des fondateurs du PNB, parti national breton.Sa vie fut un engagement clair en faveur d'un nationalisme basé sur des théories antisémites et fascistes qui l'amena à collaborer avec l'occupant nazi pendant la guerre. Condamné à mort à la Libération il échappa à la peine capitale grâce à sa fuite en Argentine. Amnistié, il revint en France et contrairement à d'autres, frappés d'amnésie opportune (cf. M. Lebesque), il a le mérite d'assumer son passé et son commentaire sur la renaissance du Gwenn-ha-du présenté comme le drapeau traditionnel à un public ignorant tout de la Bretagne (certains se reconnaitront...) n'en est que plus savoureux.

Sites Internet

Pour vous faire vous même une idée de ce qui est en jeu aujourd'hui voici quelques lectures et des sites Internet
On ne peut plus aujourd'hui feindre d'ignorer les turpitudes du mouvement nationaliste après les enquêtes et les multiples documents d'archives publiés en particulier sur Internet.
On peut ne pas être en accord avec toutes les opinions de certains de leurs auteurs, ce qui est parfois mon cas, mais ces sources contiennent des documents irréfutables qu'il faut absolument connaître.

 le site sur la langue bretonne de Fañch Broudic
Voilà quelqu'un qu'on ne peut accuser d'être un ennemi de la langue bretonne. Les infos, thèses et enquêtes honnêtes qu'on y trouve et qui font autorité en sont d'autant plus intéressantes quelque soit la position que l'on a sur la question. Des pages très documentées sur le Gwenn-ha-du, le breton unifié et les principaux acteurs des mouvements autonomistes et séparatistes et l'histoire de leur parcours.  

Mais aussi des pages de débats et des forums pour vous aider à faire votre opinion.  Site du GRIB Groupe d'Information Bretagne - Le Groupe Information Bretagne entend apporter des informations indépendantes et documentées sur l'histoire de la Bretagne (dans la mesure où elle fait l'objet d'une réécriture contestable) et sur l'actualité bretonne (dans la mesure où il en est rendu compte de manière biaisée). Son but est de rappeler des faits occultés par la dérive communautariste actuelle accompagnée, sinon induite, par le mouvement nationaliste breton.  Site de l'AOSB Association de Protestation contre la Signalisation Bilingue en pays gallo  
Pour Info
 Bretagne Réunie Association qui milite pour le retour de la Loire Atlantique dans la région Bretagne  Site de l'UDB

Pour apprendre à connaître les imaginatifs de la toponymie  le Site de l'Office de la Langue Bretonne
En fait c'est essentiellement sur la création de noms pseudo bretons qu'ils sont critiquables, leurs pages contenant certaines informations factuelles intéressantes, plus objectives que les commentaires, sur l'histoire et la situation de la langue bretonne.
On peut y lire par exemple :

" La perte de prestige de la langue, née d'une convergence de facteurs politiques, psychologiques, sociolinguistiques et économiques, explique le quasi-arrêt de la transmission familiale du breton dans les années 1950. Plusieurs enquêtes récentes provenant de l'INSEE, d'universitaires et de sociologues montrent clairement le déclin de cette transmission familiale de la langue, qui s'est réalisé sur trois générations.
 " 
On est tout de même loin des propos caricaturaux des officines intégristes, ce qui n'excuse pas les dérives toponymiques pour autant.

Eurominority  Le site des Nations sans État et des minorités nationales (?), où on apprenait pas, que le peuple breton aspire à une " forte autonomie " ! Ce site est devenu un site de soutien aux palestiniens...
Le webmestre était le même que " Géographie de Bretagne ", Mikael Bodlore-Penlaez. (Michel Bolloré)
C'est ce monsieur qui après avoir écrit une biographie complaisante de Maurice Marchal, avait regretté que son drapeau ait été interdit, sans préciser, bien sûr, quand et pourquoi.

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